L’Homme est un loup pour l’Homme, pensait Thomas Hobbes.
Et, dans l’absolu, il avait raison.
Certaines personnes sont nocives, voire carrément dangereuses pour d’autres. C’est pourquoi nos ancêtres ont inventé la justice, la loi, la prison. C’est aussi la raison pour laquelle il est primordial de trier sur le volet son entourage.
Maintes fois, au cours de notre existence, nous avons été – et nous serons – rejetés, traités injustement, ignorés, rabaissés, calomniés, insultés. Bien des choses poussent les gens à être délétères (la jalousie, l’égoïsme et la vengeance en sont quelques exemples.) Il peut même arriver qu’ils se comportent mal par maladresse ou stupidité.
En outre, nous ressentons parfois des émotions négatives qui n’ont pas lieu d’être. Nous digérons difficilement des paroles ou des actes qui ne sont pas mauvais en soi, et qui n’ont pas vocation blesser.
Mais, quoi qu’il en soit, il faut apprendre à gérer sa sensibilité vis-à-vis d’autrui.
Quelques-uns y parviennent d’instinct ; d’autres non. Pour ces dernier, un sérieux travail sur eux-mêmes est nécessaire.
Apprendre à gérer sa sensibilité
L’être humain est grégaire. Il a besoin d’un contact régulier avec ses congénères pour se sentir bien et rester en bonne santé mentale.
En termes différents, nous sommes interdépendants les uns des autres.
De ce fait, il faut apprendre à communiquer correctement, entretenir ses relations et gérer sa sensibilité vis-à-vis d’autrui.
Si vous êtes à fleur de peau, irrité par la critique ou les refus, il sera difficile de vous sentir pleinement épanoui. Vous avez besoin des autres pour être heureux, mais s’ils « provoquent » chez vous un tas d’émotions négatives, vous vous trouvez dans une impasse !…
On ne peut contrôler son prochain ni les évènements qui ont lieu dans nos vies. Le sentiment de rejet et la malveillance sont inévitables
Mais…
L’influence (néfaste) que l’autre a sur nous – plus spécialement sur nos émotions – peut être drastiquement réduire, à condition d’adopter un état d’esprit efficient.
Ce n’est pas « EUX » !
J’ai suivi une formation en relation d’aide et d’écoute (coaching) durant 3 ans. Ce fut une expérience enrichissante. À bien des égards, elle a changé mon regard sur la vie.
J’y ai retenu une pléthore de leçons, dont une — au moins — mériterait d’être connue de tous.
L’autre n’a sur soi que le pouvoir que nous lui donnons.
Je sais… de prime abord, cet aphorisme semble erroné. D’aucuns sont sceptiques en entendant cette phrase la première fois.
Pourtant, c’est vrai : nous créons nos propres ressentis, même lorsqu’on en impute la responsabilité à quelqu’un d’autre.
Il est d’usage de croire qu’on se sent mal – rejetés, en colère, frustrés ou malheureux -, à cause des autres. Mais nous sommes les premiers responsables.
Personne n’a la capacité, en soi, de faire naître nos émotions à notre place. Nous en sommes les seuls créateurs.
Bien sûr, nul mauvais comportement n’est à excuser pour autant. Et, de toute évidence, les autres ont une emprise sur nos ressentis. Cela dit, ils ne sont QUE l’élément déclencheur.
Eux ont juste le pouvoir d’influencer nos émotions. Mais nous, et nous seuls, avons le pouvoir de les créer.
En se détachant de l’influence de leurs mots et de leurs actions, ils auront peu d’effets sur nous – sinon aucun !
L’autre, en vérité, n’a que le pouvoir que nous lui accordons pour influencer nos émotions.
Nos attentes vis-à-vis d’autrui
Une bonne partie de nos émotions négatives sont dues à nos attentes vis-à-vis d’autrui.
Quand vous attendez des autres qu’ils valident tout ce que vous dites ou faites, vous êtes sensibles aux reproches et à la critique.
Quand vous attendez d’une personne qu’elle n’ait d’yeux que pour vous, qu’elle vous fasse toujours passer en priorité, votre amour-propre se froisse facilement.
Etc.
En somme, quand vos exigences envers un individu ou un groupe d’individus sont excessivement élevées, vous êtes en proie à des réactions disproportionnées qui dégradent votre bien-être.
Ceux qui exigent trop — et Dieu sait qu’il y en a ! — éprouvent davantage de mauvais ressentis.
Non pas qu’ils soient malchanceux, mais parce que leur ego et leur perception (trop idéaliste) de la manière dont ils doivent être traité, ou du couple, ou autre, leur donnent des attentes démesurées.
Soyez moins exigeant
Dans votre intérêt, cessez d’en attendre trop.
Nous sommes humains. Cela signifie plusieurs choses :
Nous sommes imparfaits ;
Nous commettons des erreurs et des maladresses ;
Nous avons nos propres insécurités, peurs et craintes, mais aussi des préjugés, des vices et des faiblesses ;
Nos propres intérêts passent souvent avant ceux des autres (ce qui ne veut pas dire que nous sommes égoïstes !) ;
Chacun de nous peut, ne serait-ce que par erreur ou ignorance, se montrer injuste ou cruel.
La liste pourrait s’allonger davantage…
Une multitude de facteurs peuvent nous inciter à prendre des décisions ou des attitudes désagréables envers autrui, ou vice-versa.
Il ne s’agit pas de tout excuser, bien entendu ; encore moins d’accepter la stupidité, les mauvaises actions ou l’immoralité de quelqu’un sans broncher.
En revanche, puisque personne n’est parfait :
N’attendez pas une compréhension, une sympathie ou une attitude invariablement exemplaire de qui que ce soit ;
Ne soyez pas étonné si quelqu’un se comporte mal.
Plus généralement : Cessez d’en exiger autant.
On n’ira pas toujours dans votre sens. Celui de vos désirs, de vos intérêts, de vos points de vue.
On ne sera pas toujours agréables avec vous. Parfois, on aura des mots durs à votre égard (peut-être pour votre bien ?) ; d’autres fois, on sera de mauvaise humeur et facilement irritables. On peut aussi se tromper sur votre compte…
On ne sera pas TOUS intègres, sympathique, intelligents. Certaines sont pernicieuses, malheureusement.
Faites la part des choses
Ce n’est pas non plus parce qu’une personne a fait ou dit quoi que ce soit de déplaisant que (1) c’est volontaire et que (2) ses propos ou actes sont intrinsèquement malveillants.
Sachez prendre du recul, adopter une perspective plus neutre. Cela permet de mieux comprendre, relativiser, cesser de considérer pour personnel ce qui ne l’est pas.
Quelquefois, ce sont les interprétations qui éveillent les ressentis négatifs, pas les paroles ni les actions.
Pardonner
Du reste, certains cas peuvent être beaucoup plus durs à gérer, et passer outre l’influence négative d’une personne — quand celle-ci vous a trahi, brimé, ou pire encore ! — est difficile.
Couper les ponts s’avère parfois indispensable, mais insuffisant.
Dans ce cas, la solution que je vous proposer risque de sembler inappropriée, voire surprenante, et probablement susciter une résistance de votre part. Je pense néanmoins qu’il s’agit de la meilleure chose à faire. Pardonner. Oui. Vous avez bien lu.
Mais attention ! Ne mésinterprétez pas mon conseil. Ne le sous-estimez pas non plus.
Pardonner n’est pas un acte de faiblesse. Ça démontre au contraire une grande force mentale. Beaucoup en sont incapables, et traînent leurs ressentiments toute leur vie comme des boulets.
En fait, ce n’est même pas un acte de gentillesse envers celui, celle ou ceux qui ne le méritent pas.
Vous pouvez (et devez) pardonner pour VOUS, uniquement pour vous. Parce que c’est ce qui vous permettra de tourner la page, de ne plus nourrir de ressentiments ni accorder d’importance, donc de pouvoir, aux personnes et aux évènements passés.
Pardonner, c’est faire en sorte que rien de ce qui soit arrivé n’affecte plus votre avenir.
Tant que vous ressentez de l’animosité, de la haine, de la rancœur ou toute sorte de mauvais ressentis (aussi légitimes soient-ils), il sera impossible de tourner entièrement la page. Ces ressentiments vous poursuivront. Ils vous emprisonneront dans votre passé, vous empêcheront d’orienter votre esprit vers une autre direction, une meilleure direction.
On pardonne avant tout pour soi-même. Pour retrouver une harmonie intérieure.
Le temps est une ressource, comme l’argent. Vous pouvez l’utiliser de deux manières : en l’investissant ou en le dépensant.
Investir du temps, c’est faire quelque chose, n’importe quoi, qui vous permette de progresser vers vos objectifs, d’être plus compétent, d’accroître votre bien-être futur.
Dépenser du temps, c’est le consacrer à toute activité qui n’a aucune plus-value à long terme, mais qui peut, éventuellement, vous procurer du plaisir ou de la satisfaction au moment présent.
Écrire cet article, par exemple, est un investissement. Primo, parce que le rédiger m’exerce à l’écriture. La pratique, nous le savons, permet de devenir un pouième meilleur à chaque fois. Comme l’a dit Stephen King : « Si vous vous entraînez 15 minutes par jour pendant 10 ans, vous allez prendre du muscle. Si vous écrivez une heure et demi par jour pendant 10 ans, vous allez devenir un bon écrivain. »
La pratique permet de développer son potentiel – quelle que soit la discipline. Plus j’écris, meilleur je deviens et plus j’avance dans mon projet.
Secundo, j’étoffe le contenu de mon blog. Cela permet à mon site web d’être un peu mieux référencé, de proposer un article supplémentaire aux visiteurs, de promouvoir ma marque (d’auteur indépendant) et mes services.
A la place, j’aurais pu faire autre chose… Quelque chose que le bon citoyen lambda considère comme plus divertissant. Regarder la télé, jouer aux jeux vidéo, surfer sur le net, aller au ciné, peu importe. Mais alors, je dépenserais…
…je dépenserais mon temps, au lieu de l’investir dans ma mission, dans la poursuite de mes objectifs, dans mon succès futur.
Dépenser ? oui, mais jamais sans condition
N’allez pas me prendre pour un stakhanoviste extrémiste ! J’en suis loin, et je n’ai rien contre l’hédonisme, tant qu’il est raisonné.
Le problème n’est pas de s’autoriser un peu de repos ou de plaisir çà et là, bien au contraire. C’est d’investir trop peu de temps ; ou, si vous préférez, d’en dépenser beaucoup trop. C’est un des pièges dans lequel beaucoup de gens tombent, notamment après avoir fini leurs études.
La Fontaine avait raison !
Rappelez-vous la fable La Cigale Et La Fourmi : « La Cigale, ayant chanté tout l’été, se trouva fort dépourvue quand la bise fut venue […] »
Trop dépenser son temps cause toujours des effets négatifs. Si vous dépensez tout votre temps, sans jamais l’investir dans quoi que ce soit, vous allez vous restreindre, vous attirer des problèmes et des conditions désagréables. Vous serez la cigale qui se gèle le cul dehors l’hiver, et non la fourmi, à l’aise et bien au chaud.
Une grande partie de la population se condamne à un style de vie moyen, voire médiocre, à cause de cela.
Elle garde un boulot ou un poste qu’elle n’aime pas, parce qu’elle préfère passer tout son temps libre à regarder la télé, et « tuer le temps » avec des occupations sans intérêt, au lieu d’acquérir des savoir-faire et des connaissances qui lui permettraient d’avoir MIEUX, dans prochains mois ou prochaines années.
Elle laisse de côté son enrichissement personnel, qui pourrait pourtant lui offrir plus de réussite – sociale, amicale, amoureuse, professionnelle et financière – et la rendre plus heureux.
Quand je vois certaines personnes qui dépensent leur temps (donc leur vie !) à s’emmerder, je me sens vraiment désolé pour eux ! Ces jeunes qui traînent en bas de chez eux, qui jouent aux jeux vidéo toute la journée, qui restent figés – presque mécaniquement – devant leur écran d’ordi ou de télé… J’ai envie de leur dire : « Mais, p*tain de m*rde ! Allez prendre un livre ; reprenez vos études ; trouvez un projet professionnel ; faites n’importe quoi, mais faites quelque chose ! » Quand on n’a rien faire, on ne peut pas s’étonner d’être un bon à rien…
« Tout ce qui ne vient pas à la conscience revient sous forme de destin. »
Carl Gustav Jung
Le succès : plus dur à bouger qu’une montagne
Si vous n’allez pas au succès, le succès n’ira pas à vous !
Quel que soit le domaine dans lequel vous voulez réussir – le blogging, l’écriture ou tout autre chose, – y investir du temps est le pas en avant qui vous rapproche du succès, tandis qu’en dépenser (dans n’importe quoi d’autre d’inutile) et un pas en arrière.
Avant de dépenser, assurons-nous toujours d’avoir suffisamment investi. Si nous faisons deux pas en arrière après en avoir fait un en avant… nous reculons. Mieux vaut en avoir fait BEAUCOUP devant nous, avant de s’autoriser d’en faire quelques-uns derrière.
Voilà la règle :investissez beaucoup, dépensez peu ; investissez d’abord, dépensez ensuite.
Avant de vous autoriser deux heures devant la télé (« le repos du guerrier ! »), vous devriez en avoir consacré au moins le double à vous rapprocher de vos objectifs.
Avant de passer le week-end en amoureux avec votre chéri(e), vous devriez avoir passé au moins toute une semaine à bosser.
Avant de vous octroyer 2 semaines de vacances, vous devriez avoir travaillé dur toute l’année.
Sinon, vous ne progresserez pas, ou peu, vers vos objectifs.
Et si vous pouvez vous passer totalement des distractions inutiles (de la télé notamment), vous faire plaisir en investissant en même temps – en lisant un bon bouquin par exemple, – c’est encore MIEUX ; vous vous rapprocherez du succès encore plus vite, encore plus sûrement.
Agir c’est investir
Surtout, ne restez pas les bras croisés à ne rien faire durant votre temps libre. Votre temps libre est précieux, et il n’est pas fait QUE pour vous reposer ou vous divertir. Encore moins pour glander. C’est aussi du temps pour investir ; pour progresser dans ses projets, devenir meilleur.
Dépensez peu ; investissez beaucoup, quand vous pouvez, autant que vous le pouvez :
Lisez des livres, pour enrichir vos connaissances, trouver l’inspiration, cultiver un état d’esprit optimiste.
Développez votre potentiel, dans le domaine, l’art, ou la discipline où vous voulez réussir.
Rencontrez des gens qui peuvent vous aider, provoquer des opportunités.
Travaillez – dur – pour atteindre vos objectifs, réalisez votre « mission » (la chose à laquelle vous aspirez plus que tout.)
Puis, quand vous serez satisfait de ces investissements, soyez bon prince avec vous-même et accordez-vous (enfin) un petit moment pour dépenser. Repos soldat ! Vous l’avez mérité.
« La vie est divisée en trois termes : ce qui était, ce qui est et ce qui sera. Tirons les leçons du passé pour profiter du présent, et du présent pour mieux vivre l’avenir »
Vivre d’écrire est difficile, comme vivre de toute forme d’art. C’est se réveiller chaque matin pour y consacrer les premières heures de sa journée, parfois sa journée entière.
Souvent, on est en proie aux doutes. On s’interroge. Tantôt sur nos idées, tantôt sur notre potentiel et nos chances de réussite. Il faut dire qu’il y a de quoi douter, entre les critiques des uns, qui nous reprochent de raconter des foutaises, et celles des autres, qui nous taxent de scribouillard insipide.
« Si jamais vous écrivez, il y aura toujours quelqu’un pour essayer de vous faire croire que vous êtes un minable, c’est tout. »
N’allez pas croire que je me plains. Par moment, c’est l’activité la plus chouette du monde ! – les jours où l’on est créatif et adroit avec les mots. Mais, malheureusement, c’est aléatoire. Parfois, il faut aussi se forcer, et alors ça n’a plus rien de réjouissant… Ça se traduit le plus souvent par des atermoiements, ou des sessions d’écriture laborieuses, frustrantes et décourageantes.
C’est sans oublier les fameuses « montagnes russes émotionnelles du succès » : on vend 100 bouquins sur son blog pour sa première semaine de lancement ; on se sent pousser des ailes. A moi la réussite ! se dit-on. Puis semaine plus tard, plus rien. Ou peut-être une vente çà et là. C’est tout. La désillusion précède l’illusion… On réalise qu’il faut cravacher encore pour vivre mieux que modestement de sa plume. Dur ! dur !
La question, donc, c’est pourquoi écrivons-nous ?
Pourquoi certains « illuminés » (dont moi, et peut-être vous ?) persistent dans les tribulations de la vie d’écrivain, plutôt que mener une vie paisible et sécurisante d’employé de bureau (à titre d’exemple) ?
C’est cette réponse – subjective j’entends bien – que j’ai voulu traiter dans cet article. Il peut y avoir nombre d’autres raisons ; celles qui comptent le plus pour moi sont ci-dessous.
« J’écris pour l’indépendance »
Il y a plusieurs façons de concevoir l’indépendance. La retraite, par exemple, est considérée par beaucoup comme une forme d’indépendance.
Après avoir exercé un boulot pendant des années, on est libéré de cette contrainte (si tant est qu’il en ait été une). On peut couler des jours paisibles, ne plus vivre au rythme du 5/9, avec des horaires imposés.
On n’a plus à rester dans une ville précise, ou à proximité, parce que notre lieu de travail s’y situait. On est (enfin) libre d’aller et venir où l’on veut, quand on veut. C’est la définition même de la liberté : « la possibilité d’action et de mouvement. »
Les inconvénients : on ne peut prendre sa retraite qu’après avoir assez cotisé, pour ne pas dire âgé, et souvent éreinté – aussi physiquement que moralement – par les années de labeur qu’on traîne derrière soi.
Je n’ai rien contre cette idée, à la seule condition que notre travail nous plaît. Mais ce n’est pas cette voie que j’ai choisie.
L’indépendance financière : un rêve pas toujours réalisable.
Une autre façon d’être indépendant, plus idéale, c’est d’atteindre ce qu’on appelle « l’indépendance financière ».
Si vous avez 40 ans et un style de vie vous coûte 50 000 € par an, en admettant que vous viviez jusqu’à 90 ans (c’est 7 ans au-dessus de l’espérance de vie moyenne), avec 2.5 millions d’euros vous avez suffisamment pour vivre les 50 années en vous tournant les pouces. Vous êtes indépendant financièrement. Ou si vous préférez, vous ne dépendez pas des revenus de votre emploi.
Cela marche aussi avec les « revenus passifs » : louer des appartements, toucher des royalties, des dividendes, avoir un business automatisé, etc. Ce sont des sources qui, sans avoir à travailler dans le moment présent, vous rapportent de l’argent.
Evidemment, ce n’est qu’un aperçu à la louche. Il y a des blogs et des bouquins qui se consacrent entièrement au sujet ; moi je ne fais que l’expliquer pêle-mêle en deux paragraphes. Pour saisir l’idée générale.
Le problème, c’est que tout le monde n’a pas, et n’aura pas, la possibilité de jouir de tels actifs, nonobstant les promesses de certains « gourou » de la réussite financière.
Il y a, c’est vrai, de nombreuses opportunités sur internet. En étant un tantinet débrouillard, on peut développer quelques revenus passifs facilement, jusqu’à un certain niveau – peut-être quelques dizaines, voire centaines d’euros.
Pour beaucoup, l’atteinte de l’indépendance financière prendrait des dizaines d’années à thésauriser, ou créer des revenus passifs. On en revient au même problème que la retraite.
Je ne vois pas cela comme un problème. On peut se dire qu’être indépendant financière, c’est cool !, par ça nous permet d’échapper au travail ; mais qui veut vraiment échapper au travail ? Ne pas bosser, c’est chiant comme écouter un vieux nous raconter sa vie pendant trois heures.
Même les multimilliardaires bossent ! Enfin… ils font surtout bosser les autres, mais c’est un travail à part entière (apparemment).
En somme, le but ne doit pas devenir un oisif. L’indolence n’est pas forcément plus épanouissant qu’un travail avilissant. Le but est de plutôt de choisir son travailet ses conditions, plutôt que de ne choisir ni l’un ni l’autre.
L’avantage de l’indépendance financière c’est qu’elle confère la possibilité de choisir comment on va gagner notre vie, et comment on va l’organiser. Parce qu’on n’est plus dans le besoin.
Mais ce n’est pas la SEULE option.
Détenir son propre « facteur de production » (mais pas n’importe lequel !)
Une troisième voie, qui garantit assez de liberté, consiste de détenir son propre facteur de production.
J’entends facteur de production dans le sens de posséder un ensemble de compétences/savoir-faire qui vous permettent de réaliser des biens ou services rémunérés.
Un qui, de préférence :
Permette de gagner suffisamment d’argent pour subvenir (largement si possible) à ses besoins.
Permette de s’enrichir personnellement (un critère d’autant plus important pour moi), et ne contraint pas à un travail aliénant.
Soit perçu comme un « loisir rémunéré » plutôt qu’une contrainte.Celui qui apprécie son travail travaille-il vraiment ? C’est un peu utopiste, je sais, parce qu’on ne peut annihiler totalement la contrainte. Alors disons : avec relativement peu de contraires.
Si j’ai décidé de me consacrer à une carrière d’écrivain (sous la forme assez particulière de Blogueur et Freelancer), plutôt qu’à celle de fonctionnaire ou d’employé du tertiaire, c’est parce qu’écrire m’offre ces avantages :
Écrire subventionne ma liberté de vivre relativement comme il me plaît. Vivre au rythme que je veux ; aller et venir où je veux, quand je veux (ou presque).
Écrire m’enrichit. Depuis que je me suis lancé, j’ai augmenté mon vocabulaire, amélioré mon expression écrite et orale, élargi mes connaissances. Le savoir c’est le pouvoir, dit-on… et je pense que c’est vrai. Le savoir, c’est le pouvoir sur sa vie. Plus on élargit ses connaissances des domaines importants de sa vie – argent, bien-être, santé, relations, etc. – plus on parvient à les contrôler, et par extension : à contrôler SA vie.
Quand on écrit, surtout pour des blogs ou s’autoéditer, on est irrémédiablement amené à s’intéresser et élargir nos connaissances sur certains de ces domaines, sinon tous.
Écrire me permet d’apprécier (la plupart du temps) mes heures de travail.
Ecrire, ce n’est pas descendre au fond d’une mine. Ce n’est pas être manœuvre dans le BTP non plus. Ce n’est même pas se pointer à son bureau pour accomplir des tâches répétitives et rébarbatives, jour après jour.
Écrire, c’est dire ce qu’on pense, partager ce qu’on sait, raconter des histoires.
Il n’y a absolument RIEN de désagréable à cela. Bien au contraire. Par moment, quand on a l’impression de ne rien avoir d’intéressant à dire, à partager ou à raconter, ça peut devenir frustrant. Certes. Mais cela n’est jamais que temporaire. Tel le Phénix qui renaît dans ses cendres, quand l’inspiration revient le plaisir revit.
« Parce que c’est une aventure humaine »
J’aime ce roman : l’Alchimiste, de Paolo Coelho. C’est l’histoire d’un jeune berger qui traverse le grand Maghreb, pour aller jusqu’en Égypte, à la quête un trésor qu’il a vu dans ses songes. L’histoire et la prose de l’auteur sont d’une poésie !
A la fin, le protagoniste s’aperçoit que le trésor qu’il recherche est à l’endroit-même d’où il vient, qu’il a fait tout ce chemin en vain.
En vain… Non, pas vraiment ! parce que sur son chemin, il trouvera l’amour, découvrira l’alchimie, et accomplira sa « légende personnelle. » Le parcours est plus enrichissant que la récompense. C’est ce que l’on en retient.
Celui qui comprend cela, comprendra peut-être ce qui m’a attiré dans cette voie. Prendre la route de l’écriture, c’est une aventure enrichissante ; à l’image de l’histoire de l’Alchimiste, à l’image de la vie.
Affûter continuellement ses compétences ; rencontrer les problèmes, puis trouver les solutions ; alterner échecs et succès ; récolter les critiques négatives et les éloges, les fans et les haters ; apprendre à persévérer, faire avec la solitude, s’organiser, rester humble, et bien d’autres choses encore. Voilà ce qu’est l’aventure de l’écriture !
La question de l’argent, de la sécurité, est souvent ce qui retient les gens de partir à l’aventure. Je peux comprendre ça. Si certains mois ont été lucratifs, d’autres (beaucoup) ne l’ont pas été – surtout au début.
Devenir un écrivain accompli et un long, très long processus. Découvrir comment bien gagner sa vie en écrivant aussi. J’y travaille, je progresse, mais ça demande du temps.
A l’ère d’internet, ce n’est pas si difficile gagner de l’argent en écrivant. N’importe qui peut monter un blog, ou faire quelques gigs en freelance. La vraie interrogation, c’est comment bien gagner sa vie ? parce que cela demande plus que poster quelques articles sur un blog ou faire quelques gigs ; il faut avoir des choses intéressantes à dire, savoir bien les exprimer par écrit, et beaucoup de travail avec.
Mais, sincèrement, c’est une fausse barrière pour moi ! Je suis tellement aspiré dans cette aventure que la question de gagner plus, ou deux fois moins qu’avec tel job que j’aurais pu faire à la place, ne se pose pas.
Dans cette aventure, je n’ai pas le temps, ni l’envie, pour l’hédonisme. Je ne ressens aucun besoin d’avoir plus d’argent. Plus d’argent pour quoi ? Faire du shopping ? Le dépenser dans des futilités ? Me prévaloir avec ostentation de signes extérieurs de richesse ? Non merci. Je suis déjà trop occupé à écrire, lire et m’améliorer.
On a tendance à croire que ce sont les loosers qui dépensent peu… Mais c’est l’inverse en réalité ! Ce sont les gens malheureux qui ont de l’argent à gaspiller. Parce qu’ils sont insatisfaits par la vie qu’ils mènent, parce qu’ils n’ont pas d’objectif (ou pas de mission) qui leur donne envie de se réveiller tous les matins de passer tout leur temps à l’accomplir. Alors ils essayent de tuer l’ennui et guérir leur névrose en achetant n’importe quoi.
Quand on se sent bien dans sa vie, bien dans sa peau, et que ce que nous faisons nous plaît, on se contente de peu ; faire des balades en pleine nature, nourrir les canards avec du pain sec, passer du temps avec les personnes qu’on aime, etc. En bref, on se satisfait davantage du nécessaire, on dépense moins inutilement, on fait des choses peu onéreuses.
On consomme bien plus par insatisfaction que par nécessité.
On achète du viagra quand on arrive plus à bander.
On sort sans arrêt – bar, boîte, cinéma, etc. – quand on s’ennuie.
On achète une tripotée de vêtements, et des accessoires de luxe inutiles, quand on manque de reconnaissance.
Etc.
Tenez par exemple ! tout ce que j’ai acheté ces dernières semaines, hormis ma bouffe, ce sont quelques livres d’occasion et un balai à chiotte. Dieux me pardonne, je dépense pas mal d’argent en bourlinguant, je le confesse (c’est mon péché mignon, et véniel). Mes pérégrinations, plus les frais qu’ils engendrent, sont le seul luxe que j’aime m’offrir.
Est-ce que ça signifie qu’il faille vivre de peu quand on désire écrire ? Non. Ou seulement dans les premiers temps, parfois.
Comme l’étudiant en médecine doit trimer plusieurs années avant de décrocher ses diplômes, l’écrivain en devenir, qu’il soit blogueur, ou écrivain freelance, ou romancier, ou les trois en même temps, doit faire des sacrifices pour réussir. Il doit serrer un peu la ceinture, et travailler dur.
Ce sont les conditions propitiatoires pour réussir. Mais ça ne dure qu’un temps, et certainement moins longtemps que des études en médecine.
Et si vous aimez ça, si vous avez vraiment envie de réussir, vous serez tellement occupé que (1) vous ne ressentirez pas le besoin de faire des dépenses excessives, et le temps passera (très) vite parce.
C’est ce qui se passe quand on est pris dans l’aventure ! A peine le temps de dire ouf, que la journée est terminée.
« Parce que les écrivains sont des « explorateurs » »
Quand j’étais petit, je voulais être explorateur. J’avais envie de parcours le monde avec ma carte et ma boussole, traverser des contrées sauvages, inconnues, mystérieuses. C’est ce que je fais aujourd’hui, au sens figuratif.
Les écrivains sont des explorateurs. Qu’est-ce qu’ils explorent ? Le monde, ses idées, ses phénomènes sociaux, ses cultures.
Un écrivain doit être féru de lecture, de voyages, et aimer observer le monde qui l’entoure, partout où il va. Cela fait partie du métier en réalité. Sinon à quoi bon écrire, si l’on n’a rien d’intéressant à raconter ?
Il faut lire, pérégriner, observer, analyser, chercher à comprendre, découvrir. C’est en ça, aussi, que consiste le boulot de l’écrivain. C’est ce qui lui permet ensuite de pouvoir écrire ce qu’il a vu, vécu, appris, compris.
On a tendance à croire que le style en écriture est plus essentiel que le fond… C’est faux ! Un écrivain qui intéresse et avant tout un écrivain intéressant.
Robert Beck (alias Iceberg slim) par exemple, ne fut pas l’écrivain avec le style le plus racé de sa génération. C’était un autodidacte qui s’est mis à écrire à l’âge de 42 ans. Mais il était surtout un ancien proxénète. Et parce qu’il a fait découvrir un univers jusqu’alors mal exploré dans la littérature – la prostitution, les conditions de vie afro-américaines dans les années 40-60, etc. – il a vendu des millions de livres, et il a influencé toute une génération (notamment le courant Hip-Hop aux Etats Unis).
De même, La Firme, le roman de John Grisham, fut conspué par les critiques littéraires, le qualifiant de « mal écrit ». Sans doute le roman n’est-il pas sans défauts (aucun ne l’est de toute façon). Mais il décrit une histoire captivante : celle d’un jeu avocat pris dans un dilemme moral, entre travailler pour la Mafia et percevoir un salaire mirifique (ce que revient à vendre son âme au diable), ou rester propre mais renoncer à l’argent.
Et si l’auteur a pu l’écrire avec tant de précision, de détails et de réalisme, c’est parce qu’il a été lui-même jeune avocat. C’est un milieu qu’il a exploré.
Ces deux exemples pour vous dire que le rôle primaire de l’écriture est, a toujours été, et restera toujours, de transmettre ses connaissances – savoir-faire, philosophie, informations.
Le style vient après !
Même s’il est indispensable de bien écrire, avoir des choses intéressantes à dire l’est encore plus. Nous voulons lire des manuels, des romans, des blogs, de gens qui savent de quoi ils parlent !
Ces gars-là, ce sont des explorateurs 2.0. Ils recherchent, ils expérimentent, ils observent, ils prennent des risques… puis ils transmettent ce qu’ils ont appris. C’est ce qui les rend intéressants. Écrire, c’est explorer.
Si, comme moi, vous êtes curieux et aimez partager, vous devriez écrire ! Il y a de la place pour tout le monde.
Conclusion
Vivre d’écrire n’est pas la voie de la facilité. Elle est encore moins celle qui garantit la richesse (financière).
Mais elle a quelque chose de mieux, de plus profitable encore ; elle offre une plus grande indépendance, l’aventure, l’enrichissement personnel. C’est pour ça que j’ai choisi cette voie.
Et, finalement, n’est-ce pas MIEUX ? N’est-ce pas ce que nous recherchons tous dans la vie ?
Il y a la générosité intéressée (qui n’en est pas vraiment) : c’est quand l’on donne en espérant quelque chose en retour. De la reconnaissance, un service, du sexe, une compensation financière, etc.
Il y a la générosité désintéressée : quand l’on donne gratuitement, sans attendre de contrepartie.
La majorité les gens sont, je pense, généreux par intérêt.
Ils perçoivent la générosité comme une sorte de « transaction » ; un prix à payer pour que les autres les aient à la bonne.
Seulement voilà tout le paradoxe : apprendre la VRAIE générosité, donner gratuitement, sortir de cette logique de retour sur investissement… est dans l’intérêt de chacun !
C’est seulement lorsqu’on commence à donner sans attendre en retourque l’on peut recevoir.
Une leçon de vie à 2 euros
J’ai réalisé à quel point la générosité pouvait être profitable il y a quelque temps.
Je me baladais seul dans Paris, totalement hagard, quand une femme d’une quarantaine d’années m’a arraché à mes pensées pour me demander un brin de monnaie.
J’ignore si c’est moi qui n’ai pas écouté la suite, ou si c’est elle qui n’a pas cru utile de préciser la raison. Quoi qu’il en soit, ça paraissait évident ; elle était loqueteuse, échevelée, son indigence sautait aux yeux.
Un peu par réflexe, et aussi parce que je le pensais, j’ai répondu que je n’avais rien sur moi. Puis j’ai repris ma marche en lui souhaitant bon courage.
Une vingtaine de mètres plus loin, j’ai mis les mains dans les poches. Mes doigts ont senti quelque chose dans celle de gauche…
J’ai pris l’objet non-identifié, ouvert la main et vu une pièce de 2 euros dans ma paume.
Ma première réaction fut de continuer ma route.
Mais j’ai repensé à cette femme juste derrière moi, à ce que je lui avais dit : – « je n’ai rien sur moi. »
J’ai fini par faire demi-tour pour lui donner ma pièce.
En arrivant vers elle, je la lui ai tendue en lui disant : « Tenez ! Finalement j’avais une pièce dans ma poche. »
Elle m’a répondu d’un « Merci » qui venait tout autant de sa voix que de son regard, et que j’ai senti arrivé du fond du cœur.
Je suis reparti en me sentant heureux, comme si mon âme s’était nourrie de cette réponse.
Qu’est-ce que cela m’a apporté ?
Matériellement, rien du tout.
Mais émotionnellement, beaucoup.
Tout d’abord, je me suis senti joyeux et fier.
Ce n’était pas grand-chose, certes. Pas de quoi s’en gargariser toute une vie.
Néanmoins, j’ai été heureux d’avoir fait plaisir à cette personne, et fier d’avoir accompli une bonne action.
Puis, j’ai éprouvé un sentiment difficilement dicible de contentement.
Avec les dizaines de milliers de messages publicitaires qui nous répètent chaque jour que nous n’avons pas assez, qu’il nous faut ceci ou cela, personne ne semble se satisfaire de ce qu’il a déjà.
Malgré tout, si l’on est capable de donner sans que notre générosité ne nous pénalise, n’est-ce pas parce que nous avons suffisamment !?
On ne va pas mourir de faim, ni devoir se priver et serrer la ceinture parce qu’on a donné une pièce à quelqu’un…
Quelque part, ça signifie que cet argent est en extra. Nous n’avons pas besoin de plus pour commencer à nous sentir comblés !
Cet acte de générosité m’a rappelé ceci : j’ai déjà assez pour être heureux.
Les bienfaits d’être (vraiment) généreux
La générosité est une vertu admirable, c’est le mouvement d’une âme véritablement nobleCharles de Saint-Évremond
Le problème avec la générosité intéressée, c’est que notre espoir de récompenses nous aveugle trop pour percevoir les VRAIS bénéfices de nos bonnes actions !
Tant que notre esprit est occupé à faire ses calculs – la reconnaissance qu’on pourra en tirer, les services pour pourra nous rendre, la contrepartie financière qu’on pourra y gagner, – il ne peut s’ouvrir pour recevoir les bienfaits émotionnels de la générosité.
Car la générosité, la vraie, nourrit l’âme :
Elle nous fait nous sentir heureux POUR l’autre personne ;
Elle nous fait nous sentir fier d’avoir cette vertu, de faire de bonnes actions, et accroît notre estime pour nous-mêmes ;
Elle nous fait éprouver un meilleur sentiment de satisfaction et de bien-être ;
Elle construit aussi des relations plus saines, plus sincères, plus épanouissantes avec autrui.
Et bien entendu : elle profite aux autres !
Toutes ces choses, nous les recevons quand nous nous détachons du calcul, de la recherche de bénéfices, et que nous donnons (enfin) par altruiste, uniquement pour aider ou faire plaisir.
C’est sans doute parce que, dans notre for intérieur et celui des autres, nous savons POURQUOI nous sommes généreux. Nous savons si la raison est noble ou ne l’est pas.
Les bienfaits de notre générosité sont proportionnels à la noblesse de notre intention.
Plus notre générosité est pure (désintéressée), plus elle nous apporte en retour.
Pourquoi nous ne sommes pas généreux ?
J’ai la conviction que le manque de générosité dont font preuve beaucoup des individus aujourd’hui est principalement le fruit d’un mauvais état d’esprit.
Si la plupart des gens sont piégés dans une vision trop matérialiste du bonheur.
Ils pensent que plus ils possèdent, plus ils s’en rapprochent !
Cet état d’esprit les emprisonne dans une quête du plus :
Plus d’argent ;
Plus de biens ;
Plus de pouvoir ;
Une plus grosse voiture ;
Une plus grosse maison ;
Etc, etc.
Ils espèrent que cela les rendra heureux.
Mais ça n’arrive jamais, car la quête du plus est sans fin.
Ce besoin de plus, parce qu’il s’accompagne toujours du sentiment de pas assez, exacerbe l’égoïsme et l’individualisme.
Ces ressentis sont inséparables, comme les deux faces d’une même pièce.
Nous voulons plus, nous ressentons que nous n’avons pas assez, et nous entretenons nous-mêmes notre insatisfaction.
Comment apprécier donner gratuitement, quand on a le sentiment de ne pas avoir assez pour nous-mêmes ?
Comment ne rien espérer en retour, quand on est dans une quête obsessionnelle du plus ?
On ne peut pas.
Pour être généreux, il faut d’abord s’émanciper de ce besoin du plus.
Sortir de l’égoïsme : oser la générosité !
Cet état d’esprit ne nous amènera jamais nulle part, si ce n’est à :
Dépenser beaucoup de temps et d’énergie à acquérir plus de choses qui ne rendent pas plus heureux ;
Vivre dans le sentiment et la peur de manquer ;
Être envieux et jaloux de ceux qui ont plus que nous ;
Avoir peur que les autres nous prennent ce que nous avons (notre boulot, nos biens, etc.) ;
Une étape importante pour son bien-être consiste à changer cet état d’esprit pour sortir du besoin de plus.
Cela commence par réaliser que les possessions ne font pas le bonheur.
Dieu merci, l’homme n’a pas attendu la voiture, le smartphone, l’écran géant et les antidépresseurs pour se sentir heureux…
Evidemment, je suis d’accord pour dire que manquer d’argent peut nuire à notre bien-être…
(Réponse : Non… sauf si nous ressentons le besoin de plus/sentiment de pas assez.)
Ensuite, la gratitude aide aussi.
Elle nous permet d’accorder plus de valeur aux choses qu’on possède, et avoir davantage conscience que nous détenons un tas d’autres richesses : la santé, la famille, l’amitié, etc.
Enfin, je crois très fort aux bienfaits de la générosité.
Pratiquer la générosité aide à devenir plus généreux et plus heureux !
Quand on donne, on prend aussi conscience qu’on a déjà assez. Cela nous sort de cette poursuite incessante du plus.
Mieux encore, nous réalisons qu’être généreux peut NOUS rendre plus heureux :
Nous ressentons du plaisir à donner ;
Nous prenons conscience de la noblesse qui sommeille en nous, et cela augmente notre estime de nous-mêmes.
Bien sûr, il ne s’agit pas de donner tout ce que l’on a. Ni de négliger ses propres plaisirs et ses besoins.
Penser à soi, se faire plaisir, n’est pas le problème…
Le problème, c’est de ne pas avoir conscience que :
La vie est un partage. On a tous besoin d’autrui pour vivre d’une manière ou d’une autre ; personne ne vit en parfaite autarcie.
Le bonheur des autres fait (aussi) notre bonheur – et vice-versa.
Tous comme les roses ne peuvent pousser dans les déserts arides, notre bien-être ne peut s’épanouir dans un environnement dépourvu de bienveillance et d’amour.
Nous avons besoin de gens aimants et altruistes autour de nous pour nous épanouir.
À faire !
Faites preuve d’une VRAIE générosité cette semaine.
Donnez à quelqu’un qui vous le demande !
N’importe quoi : du temps, de l’argent, un peu de reconnaissance et de sympathie…
Voyez ce que cela vous procure comme sensation !
Vous pourriez être surpris de réaliser que cela vous fait beaucoup de bien, et vous rappelle que vous avez ASSEZ aujourd’hui, pour être heureux.
Si vous écrivez (tenez un blog par exemple) : donnez ce que vous savez sans chercher à faire aucune économie !
N’essayez pas à garder vos meilleurs conseils pour les vendre plus tard.
Donnez ce que vous pouvez donner de mieux, de bon cœur, pour aider vos lecteurs.
Vous verrez que la plupart des gens vous en seront reconnaissants.
« Un petit changement aujourd’hui apporte une différence spectaculaire demain »
Richard Bach
J’ai la conviction qu’une des clés du bien-être réside dans son aptitude à changer.
Imaginez-vous avec le pouvoir de modifier instantanément n’importe quel comportement, croyance ou habitude ; être capable d’appliquer une nouvelle résolution immédiatement, sans aucune difficulté.
Vous pourriez arrêter la cigarette, sans ressentir aucun manque. Vous mettre au footing ou vous réveiller tôt, dès lors que vous en preniez la décision.
Ne pensez-vous pas que votre bien-être serait meilleur si c’était possible ?
Malheureusement, les vieilles habitudes ont la vie dure. C’est pourquoi nous réussissons rarement à tenir nos bonnes résolutions plus de quelques jours.
Stratégie de changement
Tout le monde peut customiser ses habitudes, ses comportements et ses croyances en fonction du style de vie qu’il souhaite et des objectifs qu’il veut accomplir.
Et je dirais même…
Changer est plus facile qu’on ne l’imagine !
Seulement, la plupart d’entre nous appliquent la mauvaise stratégie :
Nous nous forçons à faire des changements radicaux, en comptant sur notre bonne volonté.
Qui n’a jamais pris une résolution comme « je perds 5 kilos », en s’imposant un programme spartiate du genre : 3 heures de sportsans avaler plus de 500 kcal par jour ? Ou ne s’est dit « j’arrête de fumer », en se privant totalement et tout de suite de cigarette ?
L’intention est bonne, mais la stratégie est mauvaise.
Nous avons tendance à vouloir aller plus vite que la musique, et croire que notre volonté à elle seule suffit. Pourtant, c’est en réalité la pire des méthodes pour installer des changements durables.
Plus une résolution est contraignante ; plus elle repose sur sa volonté ; moins elle a de chance de subsister.
La volonté ne fait pas tout
« cum volumus possumus »
On croit que tout est une question de volonté. Qu’avec assez d’autodiscipline, on peut relever n’importe quel défi.
Mais la volonté est éphémère et connaît des limites.
À maintes reprises, j’ai voulu faire des changements drastiques dans ma vie en comptant sur ma volonté. Le problème, c’est que ces changements, difficiles à installer, demandaient une adaptation relativement longue, alors que ma volonté déclinait vite.
Il y a fort à parier que pour modifier une habitude il faille au moins un mois ou deux ; alors que la motivation, issue de sa volonté de changement, ne dure pas plus d’une semaine en général.
Si vous ne comptez QUE sur elle, vous retomberez toujours dans vos travers.
La volonté sert à donner l’impulsion de départ ; à prendre une résolution et passer à l’action. Mais elle ne permet pas de changer à elle seule.
Si vous espérez un changement qui repose sur la volonté à long terme, vous risquez fortement d’échouer.
Micro-changement
« Un voyage de mille lieues commence par un pas » Lao Tzu
Vouloir faire des changements drastiques, en s’appuyant sur notre volonté, n’est pas notre unique erreur.
Nous négligeons aussi l’importance des petits changements.
Un « micro-changement » est beaucoup plus simple à installer. Il demande peu d’effort, peu de volonté. Mais, si vous en cumulez plusieurs, les uns après les autres, au fil du temps vous pouvez faire des changements incroyables.
Pour vous donner un exemple, pendant longtemps j’ai été un « lève-tard ». À moins d’être contraint de me lever tôt, je restais dans mon lit jusqu’à 13 ou 14 heures. À cause de cela, j’avais l’impression de gâcher mes journées. Je me sentais (paradoxalement) fatigué d’avoir trop dormi… Et, à peine quelques heures après mon réveil, la nuit tombait – avec le sentiment que toute ma journée était terminée.
J’ai voulu changer cela. J’ai fait plusieurs tentatives pour devenir matinal. Ma stratégie initiale était celle de M. Tout-le-Monde : mettre mon alarme à heure fixe, et me forcer à sortir du lit.
Mais, après quelques jours d’efforts, j’ai commencé à me rendormir après avoir éteint mon réveil.
J’ai fait plusieurs fois cette même tentative pour me lever tôt. Sans succès. Et j’en culpabilisais, rejetant la faute sur mon « manque de volonté. »
Puis, un jour, j’ai pensé à faire tout autrement. Au lieu d’essayer de me faire violence pour me réveiller, j’ai fait en sorte de m’endormir plus tôt. Je m’étais dit que, peut-être, la raison pour laquelle j’avais du mal à mettre en place un réveil matinier plus de quelques jours, c’était parce que j’enchaînais des nuits presque sans sommeil.
Disons qu’au lieu d’installer la bonne habitude du matin, j’ai commencé par supprimer les mauvaises du soir.
J’avais pour coutume de regarder des films (le plus souvent d’action) dans mon lit. Forcément, après je n’avais plus envie de dormir ; alors j’en visionnais un second, puis quelquefois un troisième. Cela retardait mon sommeil de plusieurs heures.
Cesser de regarder des films la nuit dans mon lit a était un défi bien plus facile à relever. Ça demandait assez peu de volonté. Il suffisait d’éteindre l’ordinateur le soir avant de me coucher. Et, si je m’ennuyais, je lisais un bouquin à la place.
Néanmoins, ce changement simple m’a permis de m’endormir tôt ; et donc, de me réveiller tôt ! L’objectif que je n’avais jamais su atteindre !
Ensuite, pour me lever encore plus tôt, j’ai arrêté d’utiliser mon ordinateur après 21 heures. Après cet horaire, je l’éteignais et faisais autre chose à la place.
Cela m’a aidé à trouver le sommeil plus vite ; donc, de m’endormir ET me réveiller plus tôt.
Ces deux changements, aussi infimes soient-ils, me permirent de réussir là où j’avais échoué durant des années.
Aujourd’hui, je suis matinal. Ainsi, j’ai du temps pour lire, écrire, faire du sport et quelques autres activités.
Changement intelligent
Au lieu d’espérer une transformation drastique et difficile, essayez un « micro-changement ». Vous pouvez passer par un tas d’étapes intermédiaires, qui rendront le changement facile.
En outre, quand chaque changement devient progressif, vous vous accorderez du temps pour découvrir au fur et à mesure de nouvelles connaissances, solutions, ou améliorations, qui permettent d’atteindre votre objectif final.
Si vous voulez arrêter la cigarette par exemple, vous pourrez trouver un tas d’astuces, techniques ou méthodes, qui aident à faire passer l’envie de fumer, jusqu’à ce que vous parveniez à vous sevrer.
La patience est plus importante que la volonté !
« Tout vient à point à qui sait attendre » Jean de La Fontaine
La vertu dont vous avez le plus besoin pour changer n’est pas la volonté. C’est la patience !
Donnez-vous le temps !
C’est plus difficile à bien des égards, car la plupart d’entre nous veulent faire tout MAINTENANT, et pas dans 3 mois. Remercions la société de consommation d’avoir transmis cette mentalité…
Vous devez garder en tête que ce n’est pas la rapidité à laquelle vous changez qui compte, mais combien de temps ce changement perdurera.
Quel est l’intérêt si c’est pour revenir au même point 3 semaines plus tard ? Ne vaut-il pas mieux diminuer progressivement, mais conserver le changement à vie ?
Ne soyez pas si exigeant avec vous-même. Allez-y doucement. Faites preuve de patience.
Un changement brutal n’est pas synonyme de changement durable.
Gardez cela à l’esprit quand vous voulez installer un nouveau comportement, ou une nouvelle habitude.
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