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Le syndrome de la page blanche n’existe pas !

Le syndrome de la page blanche est un mythe !

C’est très facile d’éradiquer la panne d’inspiration ; il suffit de travailler plus intelligemment. Parce qu’en réalité, elle est souvent la conséquence de mauvais choix.

Vous avez des difficultés à écrire principalement (sinon seulement) à cause de 4 raisons :

  • Vous vous sentez fatigués (mentalement) ;
  • L’environnement dans lequel vous êtes ne vous permet pas de bien vous concentrer ;
  • Vous ne savez pas quoi écrire – à cause du manque de préparation ;
  • Vous ne savez pas comment écrire – quel ton/quelle voix utilisé(e).

À titre personnel, lorsque je n’arrive pas à écrire, c’est toujours à cause de l’une ces raisons-là. Même l’anxiété ; même le stress ; même les problèmes personnels… n’ont pas vraiment d’incidence sur ma productivité. Tant que je m’assois devant un clavier sans l’une de ces difficultés, j’écris.

Je ne dis pas que ça vient toujours spontanément, sans aucun effort, ni que c’est toujours excellent. Loin de là ! Mais, au moins, j’arrive toujours à rédiger un premier jet – que je peux peaufiner plus tard.

Raison #1 : La fatigue mentale

C’est lorsque vous vous sentez épuisé, apathique, incapable du moindre effort intellectuel.

Cela peut être parce que vous écrivez au mauvais moment de la journée (nous fonctionnons par cycle !) ou, plus grave, à cause d’une mauvaise hygiène de vie.

Si vous passez beaucoup de temps à écrire, c’est probablement la pire difficulté contre laquelle vous luttez. C’est en tout cas celle à laquelle je me suis longtemps heurté.

Ne luttez pas !

Le conseil suivant va vous sembler contre-intuitif…

Ne luttez pas contre la fatigue !

Faites un break, une sieste, de la méditation, une petite balade ou un brin de ménage. Mais ne restez pas comme un zombie devant votre écran à espérer que ça passe.

Si vous ne décrochez pas, ça ne passera pas !

Avant, quand j’étais fatigué, je ne voulais jamais renoncer. Une longue pause pour me ressourcer m’aurait fait du bien, mais malgré la fatigue j’avais cette volonté d’écrire qui me collait à mon siège de bureau. Cet entêtement était stérile, inefficace, contre-productif. J’ai perdu beaucoup de temps ainsi. Ne faites pas la même erreur.

Le meilleur réflexe, lorsque l’on se sent trop fatigué pour écrire, c’est d’aller se reposer. Faire quelque chose à la place, n’importe quoi !, qui ne demande aucun effort mental, jusqu’à retrouver un état interne propice.

Retenez : faire de longues pauses permet de vous « recharger », tandis que se forcer à continuer entretient l’atonie.

Reconnaître ses « temps forts »

Nous fonctionnons par « cycles. » C’est une chose que j’ai mis beaucoup de temps (trop) à comprendre, mais qui est pourtant fondamentale.  Au cours de la journée, nous allons nous sentir énergiques et inspirés à certains moments, et fatigués à d’autres.

La créativité respecte la loi des 80/20 de Pareto. Autrement dit, c’est durant 20% de notre temps seulement que nous produirons 80% de notre travail créatif. C’est pourquoi il faut bien choisir les heures auxquelles on écrit !

Un écrivain, pour être productif, doit connaître ses « temps forts.» Il doit savoir à quels instants de la journée il se sent dans les meilleures conditions pour travailler.

Pour moi, c’est le matin, juste après le réveil, et le soir après minuit. À ces deux moments de la journée, j’arrive à écrire plus facilement. Écrire en plein après-midi, en revanche, est souvent plus laborieux. Savoir cela me permet de m’organiser avec stratégie ; en planifiant mes sessions d’écriture aux bonnes heures.

Je peux me réveiller très tôt le matin et faire 4 bonnes heures d’écriture intensives, afin de remplir les 2/3 de mon quota de mots. Ainsi, je peux tranquillement continuer l’après-midi, sans pression. Ou, je peux travailler le soir, après minuit, et passer ma nuit à écrire. Ou encore, faire deux grandes sessions, le matin et le soir.

Si vous avez des difficultés à écrire à cause d’un manque d’énergie, commencez par repérer à quels moments de la journée vous arrivez le mieux à écrire, et organisez vos sessions à ces moments-là.

Fatigué TROP souvent ?

Il est tout à fait normal d’avoir quelques coups de mous au cours de la journée. Dans ce cas, faire une pause et consacrer du temps à autre chose est une excellente idée. Planifier le gros du boulot pour ses temps forts aussi.

Mais il y a une faille à ces solutions : quand on se sent fatigué toute la journée, ou presque, au point d’être parfaitement improductif.

Vous ne pouvez pas attendre que la journée passe en paressant… Et vous n’arrivez pas à écrire non plus, malgré toute votre bonne volonté.

On connaît tous le dicton : « quand on veut on peut ». Mais il n’y a rien de plus faux. On ne PEUT pas toujours, même quand on le VEUT (sinon, l’homme n’aurait jamais inventé le viagra !)

Il y a toujours les « neurodrogues. » La modafinil, notamment (un médicament contre la narcolepsie), est populaire chez les étudiants et les entrepreneurs. Ces substances peuvent vous donner un sacré booste. Mais je ne suis pas pour cette solution. Je pense qu’il vaut mieux régler la cause d’un problème, et non pas agir sur le symptôme. Sinon, on n’en aurait pas fini de prendre médoc sur médoc.

Si vous êtes anormalement fatigué à longueur de journée, prenez du recul et analysez votre façon de vire.

Est-ce que votre style de vie est sain ?

Est-ce que vous mangez correctement ?

Est-ce que vous dormez correctement ?

Est-ce que vous faites de l’activité physique régulièrement ?

Est-ce que vous prenez un peu le soleil, au moins de temps en temps ?

Le principe est le suivant : si vous vivez mal, vous vous sentez mal. Améliorer votre hygiène de vie peut, après quelques semaines, faire une nette différence – pour votre énergie, créativité, et votre état d’esprit.

Rien que quelques petites réformes alimentaires peuvent avoir un impact positif sur votre productivité !

À retenir : si vous planifiez vos sessions d’écriture aux bons moments, et que vous entretenez une bonne hygiène de vie, alors vous NE CONNAÎTREZ PAS le syndrome de la page blanche à cause d’un manque d’énergie. Vous en aurez toujours assez quand il le faudra !


Raison #2 : Mauvais environnement

Rares sont ceux qui parviennent à bien écrire dans n’importe quel contexte. Et, à mon plus grand regret, je n’en fais pas partie. J’ai besoin de calme et d’isolement, sinon je n’arrive pas à me concentrer correctement (à une exception près, car j’arrive à travailler dans les cafés, à condition d’être seul.)

Mettez-moi dans une pièce pleine de gens que je connais, qui font du bruit, gesticules autour de moi, et m’interrompent toutes les 20 minutes… et ça devient un enfer d’écrire !  J’ai vraiment besoin d’être isolé dans ma bulle, ne pas être déconcentré, et ne pas avoir peur d’être dérangé.

Les écrivains et blogueurs sont pareils. Nous avons tous besoin d’être dans un environnement spécifique, qui permet d’éveiller notre créativité. Cela varie largement en fonction de chacun :

  • Certains ne peuvent pas écrire en dehors de chez eux, sans un fond musical et une quantité immensurable de café.
  • D’autres ont besoin d’être à l’extérieur de chez eux, dans un bureau, un parc, ou un bistro.
  • Il y en a même qui ont besoin de se déconnecter complètement du monde, se retirer à la campagne, sans internet ni téléphone portable.

La bonne nouvelle, c’est que si vous manquez d’inspiration à cause de l’environnement, il est facile de régler le problème. Il suffit de programmer vos sessions dans des endroits et des conditions qui vous permettent de bien travailler.

Exemple : je prends, au moment même où j’écris ces mots, quelques jours de « vacances » dans un gîte avec 7 membres de ma famille (dont 4 enfants bruyants et hyper actifs). Si j’écrivais dans la matinée comme d’habitude, je serais trop souvent déconcentré. Ma productivité en prendrait un sacré coup, et je me sentirais sans doute un peu frustré et agacé – ce qui n’aiderait pas à me reconcentrer.

Alors, j’écris la nuit ! Quand tout le monde est couché. Cela me permet de me sentir isolé – dans ma bulle. Et j’arrive à atteindre mon quota de mots en quelques heures.

Mon conseil : adaptez vos sessions de sorte à ce que (1) cela coïncide avec un temps fort de la journée pour écrire, et (2) que vous soyez dans des conditions idoines – isolé, capable d’atteindre le niveau de concentration requis pour bien écrire.

Raison #3 – Vous ne savez pas quoi écrire…

Il arrive que l’on ressente une sorte d’anxiété de la performance en écrivant, qui installe le doute en nous.

J’ai souvent eu à faire à ce problème pendant mes débuts, en partie à cause de la peur du jugement, du manque de confiance et d’expérience.

En bref, on se met une énorme pression pour plaire aux lecteurs. Donc, notre perfectionnisme fait surface, plus tyrannique que jamais ! Et, chaque phrase qui nous vient en tête nous semble trop fade, trop minable, trop maladroite, pour être couchée sur le papier.

C’est la même sensation qu’on retrouve lorsqu’on veut initier la conversation avec une personne qui nous plaît, mais qu’on hésite à aller voir par peur de faire mauvaise impression (ou peut-être est-ce l’inverse : parce qu’on a trop envie de faire bonne impression !)

  • On pourrait sortir une excuse… Vous avez l’heure ? ou Vous sauriez où se trouve la rue X ? Mais, comment entamer la discussion après ?
  • On pourrait faire une plaisanterie, ou une remarque. Mais elle pourrait vous trouver maladroit ou étrange.
  • On pourrait lui dire Bonjour ! et lui avouer qu’on aimerait la rencontre… Mais ce serait trop simple ! Trop direct !

Quand on manque d’expérience, de confiance, qu’on sort de sa zone de confort pour écrire à un lectorat différent, on tergiverse exactement la même façon.

On doute de son style ; on hésite sur le ton à employer ; on a peur de paraître trop vulgaire, trop simpliste, trop pédant.

On commence à écrire une phrase ou deux, puis on se dit que c’est vraiment trop nul, et revient en arrière. On efface tout. On recommence, encore et encore, en espérant trouver une manière parfaite d’introduire le sujet.

Finalement, on se retrouve avec une page blanche. Pas parce qu’on n’avait rien à dire. Parce qu’on avait l’impression de ne pas savoir comment le dire.

Dieu merci, avec la pratique le problème se règle de lui-même.

  • Avec la pratique, on finit par trouver son propre style, sa propre voix, et à l’affirmer, que ça plaise aux lecteurs… ou pas ! On ne peut pas plaire à tout le monde de toute façon.
  • Avec la pratique, on sort de sa zone de confort. Exposer son travail aux yeux d’une audience est, au fur et à mesure, moins perçu comme une prise de risque. La peur d’être jugé disparaît.
  • Avec la pratique, on apprend à connaître son audience cible ; celle à qui l’on peut plaire, et à qui l’on veut plaire. Quand on connaît ses lecteurs, que ce soit en réalité ou en esprit (on peut avoir une image très claire du genre de personne qui nous lit), on sait sans hésiter comment lui parler par écrit. Cela nous décharge d’une sacrée pression !

Pas d’expérience ni d’audience cible

Si vous avez peu d’expérience et ignorez encore votre audience cible, oubliez la forme et concentrez-vous sur le fond seulement.

Faites le boulot basique qui consiste à partager les infos et les conseils dont le lecteur à besoin. Tant pis si c’est un peu maladroit. Tant pis si la forme est très moyenne. De toute façon, vous pourrez peaufiner le plus tard, quand vous éditerez votre travail.

Vouloir être bon sur le fond et la forme en même temps, c’est trop de pression pour un débutant. La pression paralyse et annihile la créativité. Si vous n’êtes pas encore à l’aise pour écrire, vous devriez vous concentrer uniquement sur le premier élément.

Celui qui maîtrise son sujet ne doute jamais du fond ; il a seulement peur que la forme soit mal appréciée. Si vous oubliez la forme, au moins pour le premier jet, la peur va se dissiper. Ensuite, vous pourrez éditer jusqu’à ce que la forme soit satisfaisante. Vous pourrez même vous faire relire par deux ou trois amis de confiance, pour qu’ils vous disent ce qu’il faut améliorer.

Surtout, dites-vous que :

(a) Les lecteurs veulent d’abord des informations de qualités : qui les inspirent, leur permet de penser et percevoir quelque chose plus positivement, les motives à passer à l’action, les conseils. La forme est secondaire (en tout cas pour la non-fiction.

(b) Ce que vous écrivez ne se grave pas dans du marbre ! Chaque phrase que vous écrivez peut être modifiée, supprimée ou réécrite plus tard.

(c) Le plus souvent, vous perdez plus de temps à attendre les phrases parfaites qu’à faire un premier jet (aussi nul soit-il) : même si les 90% du texte que vous écrivez en une demi-heure est à mettre à la poubelle, vous aurez un minimum de matière – quelques idées, ou exemples, ou phrases, ou paragraphes, à conserver. Vous pourrez faire une nouvelle version à partir de cette base. Tandis que, si vous passez cette demi-heure à trouver LA bonne intro et ne rien écrire, tout ce temps sera perdu.

Conclusion : le syndrome de la page blanche n’existe pas !

Le syndrome de la page blanche n’existe pas !

La preuve : j’ai rédigé la première monture de cet article en moins d’une demi-heure, non pas parce que j’ai été pris dans un élan d’inspiration exceptionnel (je suis habitué à ça), mais parce que :

  1. J’ai écrit au bon moment – quand les idées étaient claires, l’énergie bonne.
  2. J’ai écrit dans un environnement propice à une bonne concentration –bien installé sur un fauteuil, seul.
  3. Parce que je savais à peu près ce que j’allais écrire – j’ai préparé mon article en me posant quelques questions préparatoires : « Le syndrome de la page blanche : qu’est-ce que j’en pense ? » ; « Pourquoi n’arrive-t-on pas à écrire parfois ? » ; « Qu’est-ce que j’ai découvert et qui a réglé le problème ? » « Quels conseils puis-je donner à des gens qui font face au même problème ? ». Puis, j’ai fait mon intro, et j’ai développé point après point. Cela a était suffisant pour faire un article d’environ 2700 mots…
  4. J’ai écrit la première mouture sans pression (Ø prise de tête sur la forme) – parce que je sais comment parler (par écrit) à mon audience ; parce que j’affirme mon style, ma voix ; parce que je pars du principe que cette première mouture sera imparfaite, mais que j’aurai tout mon temps pour arranger ça plus tard.

Bien sûr, ça ne signifie pas qu’écrire est toujours une partie de plaisir. C’est beaucoup de boulot, de temps investi et d’effort intellectuel malgré tout ! Mais, au moins, je n’ai ni panne d’inspiration ni syndrome de la page blanche. Je ne connais QUE le « syndrome de la page pleine ! »

Vous le pouvez-vous aussi !

-Chris Berman.

 

6 conseils d’écriture GÉNIAUX – que j’aurais aimé connaître plus tôt !

1. Lire est plus important qu’écrire

Nombre d’écrivains en herbe pensent que l’écriture n’est qu’une question de pratique. Que c’est en grattant des pages et des pages, tous les jours, qu’on devient bon.

Que nenni ! Il faut lire aussi. Surtout lire !

J’ai beaucoup écrit les premières années. Ça m’a fait progresser, c’est certain. Mais c’est seulement quand j’ai commencé à lire beaucoup (entre une et trois heures par jour) que je me suis vraiment amélioré.

J’étais bien plus limité, avant. Je m’en rendais compte, mais je n’identifiais pas les raisons exactes.

  • Il me manquait un sens du « rythme » (la vitesse à laquelle défile sa narration), qui s’apprend par la lecture ;
  • J’ignorais les nombreuses possibilités qu’offraient la ponctuation, et toutes ces petites fantaisies qu’on peut se permettre – le figuratif, les  interjections, les phrases incorrectes grammaticalement (sans verbe) ;
  • J’avais un vocabulaire restreint ; trop pour bien exprimer certaines idées.

En lisant – les bonnes personnes, cela va de soi – j’ai compris que je devais sortir de la prose prout-proute et verbeux des manuels universitaires. J’ai appris à passer d’un style impersonnel et placide, à un style plus chaleureux, simple, fluide, qui reflète les traits de ma personnalité.

Lire m’a permis, et me permet encore, d’écrire dans un style plus libéré, et d’y prendre davantage de plaisir.

En bref : on tire bien souvent les meilleures leçons sur l’écriture, sur ce que l’on doit faire ou ne pas faire (telle est la question !), dans ses lectures.

2. Mieux vaut court que long !

Mieux vaut des mots courts, que des mots longs.

Mieux vaut des phrases courtes, que des phrases longues.

Si vous pouvez exprimer une idée par des monosyllabes et dissyllabes, faites-le.

Si vous pouvez réduire la plupart des phrases à quelques mots, sans nuire à leur clarté, faites-le. Supprimez les adverbes et adjectifs inutiles, et les descriptions superflues.

Mieux vaut court que long !, parce que mieux vaut simple à lire et facile à comprendre.

3. Organisez vos sessions d’écriture

Qu’est-ce qu’on écrit mieux, et plus vite, quand on prépare ses sessions d’écriture à l’avance !

Juste avant de commencer : nettoyez votre bureau ; coupez la sonnerie du téléphone ; servez-vous une bonne tasse de café ; prévenez ceux qui vivent avec vous de ne pas vous déranger ; allez pisser ; faites toutes les choses urgentes ou préoccupantes avant. Prenez les précautions nécessaires pour ne pas avoir à vous interrompre, ou ne pas être interrompu, en cours de session.

La créativité est inhérente à la concentration, cette petite garce qui met du temps à venir, mais très peu à partir. Si vous êtes distrait toutes les 5 minutes – par les vibrations du téléphone, la pensée qu’il faut étreindre le gaz, l’envie pressante d’aller aux chiottes, ou peu importe, – vous ne pouvez pas bien vous concentrer, donc à être créatif !

Annihilez toute source de distraction éventuelle ! Vous devez plonger dans l’abysse de vos pensées, nager dans les méandres de votre imagination. Ça demande une bonne inspiration, et une grande concentration.

Arnold Schwarzenegger a écrit : « Le meilleur moyen de devenir un bodybuilder, c’est s’entrainer comme un bodybuilder» (Encyclopedia of Bodybuiling).  C’est idem pour devenir un écrivain pro, et ça commence par organisez ses sessions, sérieusement, comme vrai pro !

4. Passez 20% du temps à écrire, 80% à réécrire !

Je sors ses chiffres de mon chapeau magique, j’avoue. J’ignore comment je répartis mon temps entre le premier et le second jet. Cela dit, je suis sûr d’une chose : il faut passer BEAUCOUP plus de temps à réécrire la version définitive de son texte.

La première mouture n’est ni plus ni moins qu’un brouillon. L’édition (la relecture si vous préférez) en revanche, c’est la phase où l’on transforme son fatras bourré de fautes d’orthographe, phrases bancales et détails superflus,  en une composition – au moins – satisfaisant.

Vous devez relever et corriger les fautes et les incohérences, rectifier les phrases trop longues et mal écrites, supprimer des pans de paragraphe inutiles, ajouter du contenu nouveau auquel vous n’aviez pas pensé, et travailler le rythme et le style pour le rendre plus agréable à lire. Il va sans dire que c’est un travail bien plus complexe et long.

La règle est la suivante : écrivez vite, éditez lentement ; passez (environ) 20% du temps écrire, 80% à réécrire.

5. Sachez pour QUI vous écrivez (quelle audience)

Les gens vous lisent pour plusieurs raisons. Parce qu’ils veulent que vous les aidiez, que vous les divertissiez, que vos articles (ou essais, ou nouvelles, ou romans) résonnent en eux. Ils veulent tout ça à la fois !

La résonnance est un concept très, très important. C’est quand les messages que vous faites passer à travers vos articles/livres font écho dans l’esprit – ou le cœur – de ceux qui les lisent ; qu’ils influencent leurs attitudes et leur état d’esprit, si possible longtemps – pourquoi pas leur vie entière !

Vos voulez que vos messages résonnent chez vos lecteurs, n’est pas ? Alors vous devez savoir à qui vous vous adressez. C’est le moment d’allumer sa sympathie.

Qu’est-ce qu’ils veulent ? Qu’est-ce qu’ils aiment ? Quelles sont leurs difficultés ? Leurs blocages ? Leurs croyances (sur eux-mêmes et le monde qui les entoure) ?Qu’est-ce qui peut les aider ?

Plus vous saurez, plus vous parviendrez à écrire des choses qui résonnent dans leur esprit.

6. Laissez reposer

Vous pourriez être tenté d’éditer juste après avoir terminé d’écrire, histoire d’en finir au plus vite. C’est une (très) mauvaise idée, pour plusieurs raisons.

La première, c’est qu’en laissant reposer son article il arrive souvent que de nouvelles idées surgissent. Le genre d’idées qui peuvent compléter votre article, ou étayer vos arguments par exemple.

La seconde, c’est qu’en prenant du recul sur votre travail, vous êtes plus efficace pour l’éditer ensuite. Parfois des idées ou des tournures de phrase paraissent excellentes sur l’instant… puis moins bonne plus tard. Je dirais même plus : vraiment pas bonne du tout !

Prendre de la distance, c’est comme attendre de dessoûler avant de commencer une partie de fléchette, ça permet d’y voir plus clair, et c’est plus sûr ! Mieux vaut mettre son brouillon au marbre plusieurs jours, voire semaines, et passer à autre chose en attendant. L’idéal étant, comme le recommande Stephen King, d’attendre jusqu’à ce qu’on ait l’impression que le texte a été écrit par quelqu’un d’autre.

Pourquoi j’ai choisi de devenir écrivain ?

Vivre d’écrire est difficile, comme vivre de toute forme d’art. C’est se réveiller chaque matin pour y consacrer les premières heures de sa journée, parfois sa journée entière.

Souvent, on est en proie aux doutes. On s’interroge. Tantôt sur nos idées, tantôt sur notre potentiel et nos chances de réussite. Il faut dire qu’il y a de quoi douter, entre les critiques des uns, qui nous reprochent de raconter des foutaises, et celles des autres, qui nous taxent de scribouillard insipide.

Stephen King l’a très bien résumé :

« Si jamais vous écrivez, il y aura toujours quelqu’un pour essayer de vous faire croire que vous êtes un minable, c’est tout. »

N’allez pas croire que je me plains. Par moment, c’est l’activité la plus chouette du monde ! – les jours où l’on est créatif et adroit avec les mots. Mais, malheureusement, c’est aléatoire. Parfois, il faut aussi se forcer, et alors ça n’a plus rien de réjouissant… Ça se traduit le plus souvent par des atermoiements, ou des sessions d’écriture laborieuses, frustrantes et décourageantes.

C’est sans oublier les fameuses « montagnes russes émotionnelles du succès » : on vend 100 bouquins sur son blog pour sa première semaine de lancement ; on se sent pousser des ailes. A moi la réussite ! se dit-on. Puis semaine plus tard, plus rien. Ou peut-être une vente çà et là. C’est tout. La désillusion précède l’illusion… On réalise qu’il faut cravacher encore pour vivre mieux que modestement de sa plume. Dur ! dur !

La question, donc, c’est pourquoi écrivons-nous ?

Pourquoi certains « illuminés » (dont moi, et peut-être vous ?) persistent dans les tribulations de la vie d’écrivain, plutôt que mener une vie paisible et sécurisante d’employé de bureau (à titre d’exemple) ?

C’est cette réponse – subjective j’entends bien – que j’ai voulu traiter dans cet article. Il peut y avoir nombre d’autres raisons ; celles qui comptent le plus pour moi sont ci-dessous.

« J’écris pour l’indépendance »

Devenir écrivain choix
Devenir écrivain, c’est choisir l’indépendance

Il y a plusieurs façons de concevoir l’indépendance. La retraite, par exemple, est considérée par beaucoup comme une forme d’indépendance.

Après avoir exercé un boulot pendant des années, on est libéré de cette contrainte (si tant est qu’il en ait été une). On peut couler des jours paisibles, ne plus vivre au rythme du 5/9, avec des horaires imposés.

On n’a plus à rester dans une ville précise, ou à proximité, parce que notre lieu de travail s’y situait. On est (enfin) libre d’aller et venir où l’on veut, quand on veut. C’est la définition même de la liberté : « la possibilité d’action et de mouvement. »

Les inconvénients : on ne peut prendre sa retraite qu’après avoir assez cotisé, pour ne pas dire âgé, et souvent éreinté – aussi physiquement que moralement – par les années de labeur qu’on traîne derrière soi.

Je n’ai rien contre cette idée, à la seule condition que notre travail nous plaît. Mais ce n’est pas cette voie que j’ai choisie.

L’indépendance financière : un rêve pas toujours réalisable.

Une autre façon d’être indépendant, plus idéale, c’est d’atteindre ce qu’on appelle « l’indépendance financière ».

Si vous avez 40 ans et un style de vie vous coûte 50 000 € par an, en admettant que vous viviez jusqu’à 90 ans (c’est 7 ans au-dessus de l’espérance de vie moyenne), avec 2.5 millions d’euros vous avez suffisamment pour vivre les 50 années en vous tournant les pouces. Vous êtes indépendant financièrement. Ou si vous préférez, vous ne dépendez pas des revenus de votre emploi.

Cela marche aussi avec les « revenus passifs » : louer des appartements, toucher des royalties, des dividendes, avoir un business automatisé, etc. Ce sont des sources qui, sans avoir à travailler dans le moment présent, vous rapportent de l’argent.

Evidemment, ce n’est qu’un aperçu à la louche. Il y a des blogs et des bouquins qui se consacrent entièrement au sujet ; moi je ne fais que l’expliquer pêle-mêle en deux paragraphes. Pour saisir l’idée générale.

Le problème, c’est que tout le monde n’a pas, et n’aura pas, la possibilité de jouir de tels actifs, nonobstant les promesses de certains « gourou » de la réussite financière.

Il y a, c’est vrai, de nombreuses opportunités sur internet. En étant un tantinet débrouillard, on peut développer quelques revenus passifs facilement, jusqu’à un certain niveau – peut-être quelques dizaines, voire centaines d’euros.

Pour beaucoup, l’atteinte de l’indépendance financière prendrait des dizaines d’années à thésauriser, ou créer des revenus passifs. On en revient au même problème que la retraite.

Je ne vois pas cela comme un problème. On peut se dire qu’être indépendant financière, c’est cool !, par ça nous permet d’échapper au travail ; mais qui veut vraiment échapper au travail ? Ne pas bosser, c’est chiant comme écouter un vieux nous raconter sa vie pendant trois heures.

Même les multimilliardaires bossent ! Enfin… ils font surtout bosser les autres, mais c’est un travail à part entière (apparemment).

En somme, le but ne doit pas devenir un oisif. L’indolence n’est pas forcément plus épanouissant qu’un travail avilissant. Le but est de plutôt de choisir son travail et ses conditions, plutôt que de ne choisir ni l’un ni l’autre.

L’avantage de l’indépendance financière c’est qu’elle confère la possibilité de choisir comment on va gagner notre vie, et comment on va l’organiser. Parce qu’on n’est plus dans le besoin.

Mais ce n’est pas la SEULE option.

Détenir son propre « facteur de production » (mais pas n’importe lequel !)

Une troisième voie, qui garantit assez de liberté, consiste de détenir son propre facteur de production.

J’entends facteur de production dans le sens de posséder un ensemble de compétences/savoir-faire qui vous permettent de réaliser des biens ou services rémunérés.

Un qui, de préférence :

  • Permette de gagner suffisamment d’argent pour subvenir (largement si possible) à ses besoins.
  • Permette de s’enrichir personnellement (un critère d’autant plus important pour moi), et ne contraint pas à un travail aliénant.
  • Soit perçu comme un « loisir rémunéré » plutôt qu’une contrainte.Celui qui apprécie son travail travaille-il vraiment ? C’est un peu utopiste, je sais, parce qu’on ne peut annihiler totalement la contrainte. Alors disons : avec relativement peu de contraires.

Si j’ai décidé de me consacrer à une carrière d’écrivain (sous la forme assez particulière de Blogueur et Freelancer), plutôt qu’à celle de fonctionnaire ou d’employé du tertiaire, c’est parce qu’écrire m’offre ces avantages :

  • Écrire subventionne ma liberté de vivre relativement comme il me plaît. Vivre au rythme que je veux ; aller et venir où je veux, quand je veux (ou presque).
  • Écrire m’enrichit. Depuis que je me suis lancé, j’ai augmenté mon vocabulaire, amélioré mon expression écrite et orale, élargi mes connaissances. Le savoir c’est le pouvoir, dit-on… et je pense que c’est vrai. Le savoir, c’est le pouvoir sur sa vie. Plus on élargit ses connaissances des domaines importants de sa vie – argent, bien-être, santé, relations, etc. – plus on parvient à les contrôler, et par extension : à contrôler SA vie.

Quand on écrit, surtout pour des blogs ou s’autoéditer, on est irrémédiablement amené à s’intéresser et élargir nos connaissances sur certains de ces domaines, sinon tous.

  • Écrire me permet d’apprécier (la plupart du temps) mes heures de travail.

Ecrire, ce n’est pas descendre au fond d’une mine. Ce n’est pas être manœuvre dans le BTP non plus. Ce n’est même pas se pointer à son bureau pour accomplir des tâches répétitives et rébarbatives, jour après jour.

Écrire, c’est dire ce qu’on pense, partager ce qu’on sait, raconter des histoires.

Il n’y a absolument RIEN de désagréable à cela. Bien au contraire. Par moment, quand on a l’impression de ne rien avoir d’intéressant à dire, à partager ou à raconter, ça peut devenir frustrant. Certes. Mais cela n’est jamais que temporaire. Tel le Phénix qui renaît dans ses cendres, quand l’inspiration revient le plaisir revit.

« Parce que c’est une aventure humaine »

Devenir écrivain aventure humaine
Devenir écrivain, c’est partir à l’aventure

J’aime ce roman : l’Alchimiste, de Paolo Coelho. C’est l’histoire d’un jeune berger qui traverse le grand Maghreb, pour aller jusqu’en Égypte, à la quête un trésor qu’il a vu dans ses songes. L’histoire et la prose de l’auteur sont d’une poésie !

A la fin, le protagoniste s’aperçoit que le trésor qu’il recherche est à l’endroit-même d’où il vient, qu’il a fait tout ce chemin en vain.

En vain… Non, pas vraiment ! parce que sur son chemin, il trouvera l’amour, découvrira l’alchimie, et accomplira sa « légende personnelle. » Le parcours est plus enrichissant que la récompense. C’est ce que l’on en retient.

Celui qui comprend cela, comprendra peut-être ce qui m’a attiré dans cette voie. Prendre la route de l’écriture, c’est une aventure enrichissante ; à l’image de l’histoire de l’Alchimiste, à l’image de la vie.

Affûter continuellement ses compétences ; rencontrer les problèmes, puis trouver les solutions ; alterner échecs et succès ; récolter les critiques négatives et les éloges, les fans et les haters ; apprendre à persévérer, faire avec la solitude, s’organiser, rester humble, et bien d’autres choses encore. Voilà ce qu’est l’aventure de l’écriture !

La question de l’argent, de la sécurité, est souvent ce qui retient les gens de partir à l’aventure. Je peux comprendre ça. Si certains mois ont été lucratifs, d’autres (beaucoup) ne l’ont pas été – surtout au début.

Devenir un écrivain accompli et un long, très long processus. Découvrir comment bien gagner sa vie en écrivant aussi. J’y travaille, je progresse, mais ça demande du temps.

A l’ère d’internet, ce n’est pas si difficile gagner de l’argent en écrivant. N’importe qui peut monter un blog, ou faire quelques gigs en freelance. La vraie interrogation, c’est comment bien gagner sa vie ? parce que cela demande plus que poster quelques articles sur un blog ou faire quelques gigs ; il faut avoir des choses intéressantes à dire, savoir bien les exprimer par écrit, et beaucoup de travail avec.

Mais, sincèrement, c’est une fausse barrière pour moi ! Je suis tellement aspiré dans cette aventure que la question de gagner plus, ou deux fois moins qu’avec tel job que j’aurais pu faire à la place, ne se pose pas.

Dans cette aventure, je n’ai pas le temps, ni l’envie, pour l’hédonisme. Je ne ressens aucun besoin d’avoir plus d’argent. Plus d’argent pour quoi ? Faire du shopping ? Le dépenser dans des futilités ? Me prévaloir avec ostentation de signes extérieurs de richesse ? Non merci. Je suis déjà trop occupé à écrire, lire et m’améliorer.

On a tendance à croire que ce sont les loosers qui dépensent peu… Mais c’est l’inverse en réalité ! Ce sont les gens malheureux qui ont de l’argent à gaspiller. Parce qu’ils sont insatisfaits par la vie qu’ils mènent, parce qu’ils n’ont pas d’objectif (ou pas de mission) qui leur donne envie de se réveiller tous les matins de passer tout leur temps à l’accomplir. Alors ils essayent de tuer l’ennui et guérir leur névrose en achetant n’importe quoi.

Quand on se sent bien dans sa vie, bien dans sa peau, et que ce que nous faisons nous plaît, on se contente de peu ; faire des balades en pleine nature, nourrir les canards avec du pain sec, passer du temps avec les personnes qu’on aime, etc. En bref, on se satisfait davantage du nécessaire, on dépense moins inutilement, on fait des choses peu onéreuses.

On consomme bien plus par insatisfaction que par nécessité.

  • On achète du viagra quand on arrive plus à bander.
  • On sort sans arrêt – bar, boîte, cinéma, etc. – quand on s’ennuie.
  • On achète une tripotée de vêtements, et des accessoires de luxe inutiles, quand on manque de reconnaissance.
  • Etc.

Tenez par exemple ! tout ce que j’ai acheté ces dernières semaines, hormis ma bouffe, ce sont quelques livres d’occasion et un balai à chiotte. Dieux me pardonne, je dépense pas mal d’argent en bourlinguant, je le confesse (c’est mon péché mignon, et véniel). Mes pérégrinations, plus les frais qu’ils engendrent, sont le seul luxe que j’aime m’offrir.

Est-ce que ça signifie qu’il faille vivre de peu quand on désire écrire ? Non. Ou seulement dans les premiers temps, parfois.

Comme l’étudiant en médecine doit trimer plusieurs années avant de décrocher ses diplômes, l’écrivain en devenir, qu’il soit blogueur, ou écrivain freelance, ou romancier, ou les trois en même temps, doit faire des sacrifices pour réussir. Il doit serrer un peu la ceinture, et travailler dur.

Ce sont les conditions propitiatoires pour réussir. Mais ça ne dure qu’un temps, et certainement moins longtemps que des études en médecine.

Et si vous aimez ça, si vous avez vraiment envie de réussir, vous serez tellement occupé que (1) vous ne ressentirez pas le besoin de faire des dépenses excessives, et le temps passera (très) vite parce.

C’est ce qui se passe quand on est pris dans l’aventure ! A peine le temps de dire ouf, que la journée est terminée.

« Parce que les écrivains sont des « explorateurs » »

Devenir écrivain, c'est devenir un "explorateur"
Devenir écrivain, c’est devenir un « explorateur »

Quand j’étais petit, je voulais être explorateur. J’avais envie de parcours le monde avec ma carte et ma boussole, traverser des contrées sauvages, inconnues, mystérieuses. C’est ce que je fais aujourd’hui, au sens figuratif.

Les écrivains sont des explorateurs. Qu’est-ce qu’ils explorent ? Le monde, ses idées, ses phénomènes sociaux, ses cultures.

Un écrivain doit être féru de lecture, de voyages, et aimer observer le monde qui l’entoure, partout où il va. Cela fait partie du métier en réalité. Sinon à quoi bon écrire, si l’on n’a rien d’intéressant à raconter ?

Il faut lire, pérégriner, observer, analyser, chercher à comprendre, découvrir. C’est en ça, aussi, que consiste le boulot de l’écrivain. C’est ce qui lui permet ensuite de pouvoir écrire ce qu’il a vu, vécu, appris, compris.

On a tendance à croire que le style en écriture est plus essentiel que le fond… C’est faux ! Un écrivain qui intéresse et avant tout un écrivain intéressant.

Robert Beck (alias Iceberg slim) par exemple, ne fut pas l’écrivain avec le style le plus racé de sa génération. C’était un autodidacte qui s’est mis à écrire à l’âge de 42 ans. Mais il était surtout un ancien proxénète. Et parce qu’il a fait découvrir un univers jusqu’alors mal exploré dans la littérature – la prostitution, les conditions de vie afro-américaines dans les années 40-60, etc. – il a vendu des millions de livres, et il a influencé toute une génération (notamment le courant Hip-Hop aux Etats Unis).

De même, La Firme, le roman de John Grisham, fut conspué par les critiques littéraires, le qualifiant de « mal écrit ». Sans doute le roman n’est-il pas sans défauts (aucun ne l’est de toute façon). Mais il décrit une histoire captivante : celle d’un jeu avocat pris dans un dilemme moral, entre travailler pour la Mafia et percevoir un salaire mirifique (ce que revient à vendre son âme au diable), ou rester propre mais renoncer à l’argent.

Et si l’auteur a pu l’écrire avec tant de précision, de détails et de réalisme, c’est parce qu’il a été lui-même jeune avocat. C’est un milieu qu’il a exploré.

Ces deux exemples pour vous dire que le rôle primaire de l’écriture est, a toujours été, et restera toujours, de transmettre ses connaissances – savoir-faire, philosophie, informations.

Le style vient après !

Même s’il est indispensable de bien écrire, avoir des choses intéressantes à dire l’est encore plus. Nous voulons lire des manuels, des romans, des blogs, de gens qui savent de quoi ils parlent !

Ces gars-là, ce sont des explorateurs 2.0. Ils recherchent, ils expérimentent, ils observent, ils prennent des risques… puis ils transmettent ce qu’ils ont appris. C’est ce qui les rend intéressants. Écrire, c’est explorer.

Si, comme moi, vous êtes curieux et aimez partager, vous devriez écrire ! Il y a de la place pour tout le monde.

Conclusion

Vivre d’écrire n’est pas la voie de la facilité. Elle est encore moins celle qui garantit la richesse (financière).

Mais elle a quelque chose de mieux, de plus profitable encore ; elle offre une plus grande indépendance, l’aventure, l’enrichissement personnel. C’est pour ça que j’ai choisi cette voie.

Et, finalement, n’est-ce pas MIEUX ? N’est-ce pas ce que nous recherchons tous dans la vie ?

De l’importance de lire

A l’ère du « tout divertissement », la lecture semble tomber en désuétude. Pourtant, c’est un loisir d’enrichissement personnel formidable et peu onéreux.

Si l’on passait autant de temps à lire qu’à regarder la télé (environ 3 heures par jour), nous serions je pense plus intelligents, cultivés et épanouis. En bref, ça nous réussirait à tous !

Au lieu de cela, nous héritons de nouvelles générations toujours moins lettrées que les précédentes au fur et à mesure que la lecture disparaît et que la télé « poubelle » et autres objets de divertissement virtuel gagnent du terrain.

Quand l’on cesse d’entretenir « son jardin », comme dirait Voltaire, il n’y a rien d’étonnant à ce que seules les mauvaises herbes y poussent…

Les bienfaits de la lecture

L'importance de lire ; lecture

Chez certains, la passion de la lecture vient spontanément dès l’enfance. Ça n’a pas été mon cas.

Durant les 25 premières années de ma vie, je n’appréciais pas cette activité.

J’étais comme beaucoup d’autres jeunes garçons de la génération 80’ : je préférais les jeux vidéo et la télévision ; Tellement plus fun…

Lire, c’était un loisir de vieux et d’intellos. Je n’étais ni l’un ni l’autre.

Je le regrette un peu, maintenant.

Si j’avais su à cette époque ce qu’aurait pu m’apporter la lecture, j’aurais rangé ma Playstation au placard bien avant. Mais tant pis, on ne peut pas changer ce que l’on a fait dans le passé.

Aujourd’hui, je lis quelques heures par jour.

Toutes mes lectures ne se valent pas. Il y en a de plus utiles ou intéressantes que d’autres, mais globalement, plus je lis et plus ça m’apporte.

A chaque heure passée à lire :

  • On peut apprendre de nouvelles compétences et approfondir ses connaissances.
  • On peut enrichir son vocabulaire, améliorer sa culture générale et son expression écrite.
  • On peut trouver de l’inspiration, cultiver un état d’esprit optimiste.
  • On peut développer une personnalité plus intéressante : converser sur davantage de sujets, faire profiter les autres de son savoir, etc.
  • On peut développer la compréhension que l’on a de soi-même et du monde qui nous entoure.
  • On peut entretenir sa créativité, son humour, sa bonne humeur, sa motivation.

A condition de bien choisir ce que l’on lit, on peut énormément bénéficier de quelques heures de lectures par jour, voire même de quelques dizaines de minutes.

Mettez-vous à lire

importance de lire ; lecture
« Les Leaders sont des Lecteurs »

Si vous faites partie de ces gens qui ne lisent pas, ou très peu, il est encore temps de vous y mettre.

Lire – et par extension, apprendre continuellement – est l’une des habitudes de vie les plus indispensables que l’on puisse avoir.

Investissez en vous : prenez un moment dans vos journées pour lire, ne serait-ce que 20 minutes.

A long terme, vous y prendrez goût et la lecture remplacera ces autres divertissements futiles desquels vous êtes coutumiers.

Vous pensez ne pas aimer lire ?

Nombre de gens pensent qu’ils n’aiment pas lire. Ils se trompent, tout le monde peut aimer lire !

En vérité, ce n’est jamais la lecture en soi qu’on déteste. Ceux qui pensent ne pas aimer lire n’ont simplement pas encore découvert leurs goûts en matière de lecture.

La lecture, c’est comme le cinéma. Tout le monde aime le cinéma, néanmoins on peut aussi bien adorer certains genres qu’en exécrer d’autres.

On peut s’ennuyer ferme devant les comédies romantiques, ce qui ne signifie pas pour autant qu’on déteste regarder des films. On peut tout à fait adorer les films d’action, d’aventure, d’horreur ou de science-fiction. Il y a tellement de catégories qu’il y en a pour tous les goûts.

Il en va de même pour la lecture.

Peut-être n’aimez-vous pas la littérature classique, celle qu’on vous forçait à lire au collègue ? Mais d’autres genres pourraient vous plaire.

Il y a tellement de genres, de styles, de catégories et de sous-catégories, qu’il est TRES difficile de ne rien trouver à son goût.

Il existe des livres qui traitent de vos loisirs et de vos passions : le bricolage, une période de l’histoire, le poker, l’entreprenariat, la guitare, etc.

Si vous n’aimez pas les « pavés », vous pouvez aussi lire des livres courts à vocation pratique, des nouvelles ou mêmes des articles.

Il y a également des auteurs dont la prose vous accrochera, qui vous feront dévorer leurs écrits.

Les possibilités sont très larges.

Et en découvrant vos goûts, vous découvrirez le plaisir de lire.

Lire, c’est aussi mieux écrire !

Lire c'est mieux écrire
« Si vous n’avez pas le temps de lire, vous n’avez pas le temps d’écrire » – Stephen King

Si vous écrivez, ou que vous aspirez à le faire pour quelque raison que ce soit – rédiger votre mémoire, lancer votre blog, vous auto-éditer ou gagner de l’argent en freelance, – lire beaucoup est encore plus important.

Tout d’abord parce que c’est la lecture, avant même la pratique de l’écriture, qui peaufinera votre style.

Personne ne part véritablement de zéro. Qu’on s’en rende compte ou non, nous nous inspirons tous de modèles , d’ouvrages et d’auteurs que nous admirons.

  • Michel-Ange a étudié de nombreuses œuvres, notamment les fresques de l’église Santo Spirito de Florence et de l’église Santa Maria del Carmine avant de peindre le plafond de la chapelle Sixtine.
  • Charlie Chaplin, et son fameux personnage de Charlot, s’est inspiré du jeu d’acteur du français Max Linder (Gabriel Leuvielle.)
  • Einstein, pour ses travaux sur la relativité, s’est inspiré de ceux déjà réalisés par Henri Poincaré. [*]
  • Jean de La Fontaine, qui n’est plus à présenter, s’est inspiré de nombreux auteurs médiévaux, ainsi que de contes indiens, arabes et hébreux. [*]
  • Et VOUS, aussi, avez eu des modèles ! Quand vous n’étiez encore qu’un enfant en bas âge, vous avez appris à communiquer en imitant vos parents, en reprenant leurs gestes, leurs mots, leurs expressions.

Toute cette série d’exemples pour vous dire qu’un écrivain ne trouve jamais le style qui lui convient uniquement en écrivant, en ne partant de rien d’autre. Il apprend par imitation, en s’imprégnant des auteurs qu’il aime lire.

Si vous voulez définir votre propre style, en plus d’écrire vous devez lire souvent les auteurs auxquels vous aimeriez ressembler, et vous inspirer d’eux.

Nous envions tous certaines caractéristiques chez d’autres auteurs :

  • Leur faculté à rendre clairs et accessibles des sujets difficiles, par exemple.
  • Leur capacité à motiver, à donner envie de passer à action immédiatement.
  • La profondeur des messages qu’ils transmettent par leur histoire, et leur aptitude à nous les faire méditer.

Repérer les particularités qu’on aime chez ces auteurs et s’en imprégner aide à définir notre propre style.

Un style qui – parce nos goûts ne sont jamais tout à fait uniques – plaira à d’autres.

Conclusion

Importance de la lecture ; lire

Les livres renferment la plus grande source de savoir de l’humanité.

C’est aussi la façon la moins coûteuse d’apprendre. Vous avez souvent autant d’informations (sinon plus) dans des livres qui ne coûtent que quelques euros que dans les programmes de formations qui se vendent plusieurs centaines d’euros au bas mot.

Et si un auteur qui fait bien son « boulot » – je veux dire par là qu’il écrit, non pas dans une prose universitaire rébarbative, mais dans l’intention de rendre ses connaissances facilement accessibles et agréables à lire – on peut prendre du plaisir à acquérir un savoir en autodidacte, tandis que certains paient des milliers d’euros pour l’avoir dans des écoles.

En outre, grâce aux bouquins de fiction, on peut apprendre de nouveaux mots, élargir sa culture et même trouver de l’inspiration et retenir des leçons qui modifieront à jamais notre état d’esprit.

Ce n’est sans doute pas pour rien que Jésus et Socrate enseignaient en parabole…

Les histoires peuvent communiquer des messages importants mieux que toute autre chose.

Enfin, si vous écrivez ou souhaitez écrire, lire améliorera certainement la qualité de votre écriture. Sans même que vous ne vous en rendiez compte. Cela vous permettra de définir votre propre style, de trouver ce qui plaira à vos lecteurs.

En espérant vous avoir communiquer l’envie de lire plus souvent,

Chris

10 conseils pour mieux écrire

Écrire est difficile. Heureusement, il existe un tas de conseils qui peuvent simplifier le processus.

Mes modestes parcours de blogueur et d’écrivain freelance m’ont permis d’en apprendre un bon nombre. Certains m’ont aidé à améliorer mon expression écrite, ma productivité, et même de prendre plaisir à écrire.

Alors,

  • si vous êtes blogueur ou aspirant écrivain,
  • si vous souhaitez accrocher facilement votre audience,
  • si vous voulez mieux écrire, et plus vite !

… Voici le « top 10 » de mes conseils d’écriture.

C’est parti !

mieux écrire apprendre l'écriture bien rédiger
Mieux écrire : 10 conseils

1) OUBLIEZ VOTRE EGO ! ÉCRIRE c’est PARTAGER, PAS SE mettre en Valeur !

Vous devez réaliser que votre objectif est d’offrir à vos lecteurs ce qu’ils recherchent.

Ils se moquent que vous ayez un excellent style, une bonne culture générale, ou un vocabulaire riche. Ils ne vous lisent pas pour cela.

Ils vous lisent parce qu’ils espèrent que vous leur donniez des réponses, et que vous les aidiez à atteindre leurs objectifs. C’est tout !

Ne cherchez pas à impressionner. Quand vous écrivez dans cette perspective, vous êtes tenté d’en faire trop. Vous manquez de simplicité, de brièveté, d’authenticité.

Oubliez votre ego. Concentrez-vous sur la raison qui pousse les autres à vous consulter.

  • Que veulent-ils ?
  • Quel est leur objectif ?
  • Quels conseils ou informations peuvent les aider ?

Finalement, les lecteurs évaluent la qualité de vos articles surtout à l’utilité qu’ils en retirent.

Si vous écrivez pour satisfaire votre ego, votre état d’esprit vous incitera à vous appliquer sur la forme plutôt que sur le fond. Vous emploierez des mots compliqués (et quelques fois inadaptées), des tournures de phrases pompeuses, au lieu de rendre l’information concise et digeste.

Votre but est d’aider votre audience. Et, quand vous poursuivrez parfaitement ce but, vous adopterez naturellement un style bref, clair et décontracté. On appréciera d’autant plus vos articles pour cela.

L’intérêt du lecteur est d’atteindre un objectif ou résoudre un problème. Il veut être guidé, éclairé, inspiré, motivé. Gardez cela en tête !

En plus, écrire avec l’intention d’apporter un maximum est la meilleure manière d’être appréciée en retour. Les gens jugent mieux votre style lorsqu’ils sont reconnaissants de ce que vous leur offrez.

2) SOYEZ BREF, CLAIR, SIMPLE.

Quand il s’agit de bien écrire, le plus simple est le mieux.

Bien écrire, c’est faire comprendre un maximum d’informations en un minimum de mots. C’est aussi savoir mettre du rythme, garder son lecteur accroché, lui donner la sensation qu’il progresse vite.

Tout cela implique d’employer un vocabulaire simple et des phrases courtes. C’est d’autant plus vrai si vous écrivez sur internet, car l’attention d’un internaute se dissipe très, très rapidement.

En bref : faites simple !

  • Ne décrivez pas une idée en 10 mots si 5 suffisent.
  • N’utilisez pas un mot en 4 syllabes si vous pouvez trouver un synonyme qui n’en a que 2.

Sinon vous risqueriez de mal faire passer votre message, voire de paraître arrogant.

Simplifiez-vous la vie et celle votre audience : adoptez un style direct, bref, clair. Écrivez comme si les gens n’avaient que quelques minutes pour vous lire (c’est souvent le cas, d’ailleurs.)

3) PRATIQUEZ ! BEAUCOUP, ET Souvent.

Il n’y a aucun secret. Pour mieux écrire, vous devez pratiquer sans arrêt.

Tout est difficile avant de devenir facile.

Écrire, comme chanter, dessiner, jouer d’un instrument ; toute compétence demande beaucoup d’exercice.

Peut-être que certains sont plus doués que d’autres. Mais rien n’est jamais tout à fait inné. Écrire ne déroge pas à la règle.

Pour vous améliorer, vous devez écrire, encore et encore, jusqu’à ce que cela devienne facile.

Quand j’ai commencé, j’étais TRÈS mauvais. Je faisais un tas de fautes d’orthographe, d’erreurs de grammaire, et de phrases incompréhensibles – y compris pour moi-même.

Puis, au fil du temps et avec de l’entraînement, j’ai fait des progrès. Aujourd’hui, écrire est devenu une compétence qui me rapporte de l’argent, et j’aide et inspire des centaines de personnes sur la toile.

Si, vous souhaitez vous améliorer, je ne pourrais mieux vous conseiller que d’écrire beaucoup, et souvent.

Pour pratiquer, vous pouvez créer votre propre blog, avoir un journal, ou proposer vos services sur des sites comme Textbroker ou Fiverr. Tous les moyens sont bons pour progresser.

4) UTILISEZ LA FORME ACTIVE.

Pour faire l’économie de mots inutiles et donner plus de rythme à vos articles, employez la forme active.

Si, comme moi, vous rêvassiez durant les cours de français au collègue, voici un bref rappel :

  • La voix active se compose d’un sujet actif, suivi d’un verbe et d’un complément d’objet direct.

Exemple : Un bon écrivain utilise la voix active.

  • La voix passive possède un sujet passif, d’un verbe et d’un complément d’agent.

Exemple : La voix active est utilisée par un bon écrivain.

On peut aisément repérer une phrase à la voix passive. Le plus souvent, « par » précède le complément d’agent ; sinon « de » ou « d’ ».

Astuce : après avoir écrit la première ébauche d’un texte, faites Ctrl + F sur votre clavier pour rechercher les phrases avec « par », « de » ou « d’ ». Ensuite, identifiez celles à la voix passive et – si c’est approprié – remplacez-les par la voix active.

5) L’ENVIRONNEMENT COMPTE…  

Écrire demande de la concentration. Et la concentration ne peut être atteinte dans n’importe quel contexte.

Dans l’idéal, écrivez dans un endroit calme et relaxant, sans risque d’être perturbé.

Certaines personnes préfèrent être chez eux ; d’autres, dans un lieu public (cafés, parcs, etc.).

Pour ma part, j’aime mieux travailler chez moi, avec parfois un fond musical.

6) …LE MOMENT AUSSI !

Si l’environnement compte, le moment d’écrire aussi.

Nous avons tous un « temps fort. » Un instant dans la journée où notre concentration atteint son paroxysme.

 Souvent, cela arrive tôt le matin ou tard dans la soirée.

Par exemple, j’ai plus de facilité à me plonger dans un état de concentration profond en matinée. En général, quand je commence ma session d’écriture entre 5 et 9 heures, je suis plus inspiré, ma mémoire fonctionne bien, je trouve mes mots, mes phrases, mes exemples et mes arguments plus facilement.

Je connais d’autres personnes qui, au contraire, doivent attendre le soir pour arriver à se concentrer facilement.

Ce qu’il faut retenir, c’est que votre niveau de concentration détermine la qualité de votre expression écrite et votre productivité.

Conseil : Identifiez (1) votre environnement optimum et (2) votre temps fort. Puis, organisez vos sessions d’écriture en fonction de ces deux éléments.

7) ÉDITEZ !

L’édition est la partie la plus importante.

Beaucoup pensent que le processus d’écriture consiste uniquement à rédiger. En réalité, ce n’est que la moitié du travail.

Le procédé s’effectue en deux étapes distinctes :

  • D’abord une phase de composition : où vous notez ce que vous savez, ce qui vous arrive à l’esprit, etc., dans un certain ordre.

Durant cette première étape, vous utilisez l’hémisphère droit de votre cerveau. Votre « partie créative. »  

C’est le moment où vous laissez libre cours à votre imagination, aux pensées qui vous viennent en tête, et aux informations qui vous reviennent en mémoire.

Vous ne devez pas prêter trop attention à la forme. Laissez simplement votre inspiration vous guider, à partir de votre plan et des idées que vous avez esquissés au départ.

  • Ensuite, une phase d’édition : où vous relisez votre ébauche, analysez et modifiez ce que vous avez écrit.

Cette phase, contrairement à la première, fait appel à votre hémisphère gauche. Autrement dit, à votre « partie logique. »

C’est dans cette étape que :

  1. Vous remaniez vos phrases, les mettez à la forme active, et les rendez limpides.
  2. Vous retirez le superflu.
  3. Vous complétez votre première mouture de nouvelles idées, ou compléments d’information.

Dans l’idéal, l’édition consiste à réécrire son travail jusqu’à en être suffisamment satisfait. Cela implique parfois de se relire à plus de 6 ou 7 reprises.

8)  Mais N’ÉDITEZ QU’APRÈS.

Éditer est important. Cela dit, vous devez bien respecter l’ordre de ces deux phases.

Si vous débutez, vous pouvez être tenté de revenir sur chaque phrase que vous venez d’écrire pour la modifier.

Surtout, ne le faites pas !

Écrire fait appel à son esprit créatif ; et éditer, à son esprit logique.

Le problème, lorsqu’on mélange ces deux étapes, c’est qu’on peut difficilement laisser libre cours à sa créativité en se servant en même temps de sa logique.

L’écriture demande un temps pour la créativité, et un autre pour la logique. C’est pourquoi vous devez écrire sans trop réfléchir aux détails d’abord – oubliez le style, l’orthographe, etc. Puis, relire pour s’assurer que les mots employés, les tournures de phrases, et l’ordre des idées, soient les meilleurs possible. Et modifier ce qui doit l’être.

Figurez-vous la créativité et la logique comme deux ouvriers qui travaillent à la chaîne : l’un se charge de la création et envoie son travail à l’autre pour qu’il y ajoute les finitions.

Si vous respectez cet ordre – Travail créatif → Travail logique – vous ne pourrez que mieux écrire.

9) LIRE BEAUCOUP.

Il faut lire beaucoup pour mieux écrire. C’est l’une des nombreuses leçons que j’ai apprises dans la biographie de Stephen King, un des auteurs les plus prolifiques de sa génération.

La qualité de votre écriture est influencée par ce que vous lisez.

Comme pour un musicien qui, à force d’écouter de la musique, développe une intelligence musicale, vous pouvez acquérir une meilleure intelligence littéraire en lisant.

On a tendance à reprendre (souvent inconsciemment) un style d’écriture semblable aux auteurs qu’on aime lire. À s’en inspirer. En outre, cela vous permet d’enrichir votre vocabulaire et d’accroître vos connaissances.

  • Plus votre vocabulaire est étendu, plus il devient facile de retranscrire vos pensées par des mots ;
  • Mieux vous connaissez le domaine ou le sujet que vous traitez, meilleure sera la qualité de vos articles.

C’est pourquoi lire est tout aussi important qu’écrire.

10) AVOIR UNE BONNE HYGIÈNE DE VIE !

Écrire est un boulot pénible par moment. Rester bloqué devant une page blanche ou avoir l’impression de dire n’importe quoi peut être très frustrant. C’est pourquoi beaucoup d’écrivains font des excès.

Ernest Hemingway consommait beaucoup d’alcool quand il travaillait. D’où son célèbre conseil : « Write drunk, edit sober » (écrivez bourrés, éditez sobre.)

Balzac, quant à lui, carburait au café. Il buvait une cinquantaine de tasses par jour, paraît-il.

Et il y en a plein d’autres.

Il n’est pas rare qu’un écrivain se drogue pour se sentir mieux – énergique, déterminé, relâché, concentré.

Bien sûr, inutile d’en arriver jusque-là. Cependant, une chose est sure : l’état interne est important.

Vous DEVEZ être dans un état interne positif quand vous écrivez. C’est la source de votre créativité, et il se ressent dans la qualité.

La bonne nouvelle, c’est qu’en adoptant une hygiène de vie irréprochable on peut tout à fait cultiver un bon état interne au quotidien, sans passer par aucun stimulant.

Avec une alimentation saine, le respect de son cycle de sommeil, assez de repos, et de l’exercice physique (régulier), on entretient ses pleines capacités à penser, à être créatif, et se concentrer.

Cela permet de rester au summum de son efficacité.

Drogue ou hygiène de vie pour mieux écrire : c’est à vous de choisir !

S’il y a des questions auxquels vous aimeriez que je traite dans un prochain article, vous pouvez me contacter en cliquant sur ce lien. Si vous avez apprécié cet article, je vous encourage à le partager avec vos amis, ou toute personne susceptible de l’apprécier aussi. Je vous en serai reconnaissant.

-Chris Berman