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L’autre n’a sur soi que le pouvoir que nous lui donnons

L’Homme est un loup pour l’Homme, pensait Thomas Hobbes.

Et, dans l’absolu, il avait raison.

Certaines personnes sont nocives, voire carrément dangereuses pour d’autres. C’est pourquoi nos ancêtres ont inventé la justice, la loi, la prison. C’est aussi la raison pour laquelle il est primordial de trier sur le volet son entourage.

Maintes fois, au cours de notre existence, nous avons été – et nous serons – rejetés, traités injustement, ignorés, rabaissés, calomniés, insultés. Bien des choses poussent les gens à être délétères (la jalousie, l’égoïsme et la vengeance en sont quelques exemples.) Il peut même arriver qu’ils se comportent mal par maladresse ou stupidité.

En outre, nous ressentons parfois des émotions négatives qui n’ont pas lieu d’être. Nous digérons difficilement des paroles ou des actes qui ne sont pas mauvais en soi, et qui n’ont pas vocation blesser.

Mais, quoi qu’il en soit, il faut apprendre à gérer sa sensibilité vis-à-vis d’autrui.

Quelques-uns y parviennent d’instinct ; d’autres non. Pour ces dernier, un sérieux travail sur eux-mêmes est nécessaire.

Apprendre à gérer sa sensibilité

L’être humain est grégaire. Il a besoin d’un contact régulier avec ses congénères pour se sentir bien et rester en bonne santé mentale.

En termes différents, nous sommes interdépendants les uns des autres.

De ce fait, il faut apprendre à communiquer correctement, entretenir ses relations et gérer sa sensibilité vis-à-vis d’autrui.

Si vous êtes à fleur de peau, irrité par la critique ou les refus, il sera difficile de vous sentir pleinement épanoui. Vous avez besoin des autres pour être heureux, mais s’ils « provoquent » chez vous un tas d’émotions négatives, vous vous trouvez dans une impasse !…

On ne peut contrôler son prochain ni les évènements qui ont lieu dans nos vies. Le sentiment de rejet et  la malveillance sont inévitables

Mais…

L’influence (néfaste) que l’autre a sur nous – plus spécialement sur nos émotions – peut être drastiquement réduire, à condition d’adopter un état d’esprit efficient.

Ce n’est pas « EUX » !

J’ai suivi une formation en relation d’aide et d’écoute (coaching) durant 3 ans. Ce fut une expérience enrichissante. À bien des égards, elle a changé mon regard sur la vie.

J’y ai retenu une pléthore de leçons, dont une — au moins — mériterait d’être connue de tous.

L’autre n’a sur soi que le pouvoir que nous lui donnons.

Je sais… de prime abord, cet aphorisme semble erroné. D’aucuns sont sceptiques en entendant cette phrase la première fois.

Pourtant, c’est vrai : nous créons nos propres ressentis, même lorsqu’on en impute la responsabilité à quelqu’un d’autre.

Il est d’usage de croire qu’on se sent mal – rejetés, en colère, frustrés ou malheureux -, à cause des autres. Mais nous sommes les premiers responsables.

Personne n’a la capacité, en soi, de faire naître nos émotions à notre place. Nous en sommes les seuls créateurs.

Bien sûr, nul mauvais comportement n’est à excuser pour autant. Et, de toute évidence, les autres ont une emprise sur nos ressentis. Cela dit, ils ne sont QUE l’élément déclencheur.

Eux ont juste le pouvoir d’influencer nos émotions. Mais nous, et nous seuls, avons le pouvoir de les créer.

En se détachant de l’influence de leurs mots et de leurs actions, ils auront peu d’effets sur nous – sinon aucun !

L’autre, en vérité, n’a que le pouvoir que nous lui accordons pour influencer nos émotions.

Nos attentes vis-à-vis d’autrui

Une bonne partie de nos émotions négatives sont dues à nos attentes vis-à-vis d’autrui.

  • Quand vous attendez des autres qu’ils valident tout ce que vous dites ou faites, vous êtes sensibles aux reproches et à la critique.
  • Quand vous attendez d’une personne qu’elle n’ait d’yeux que pour vous, qu’elle vous fasse toujours passer en priorité, votre amour-propre se froisse facilement.
  • Etc.

En somme, quand vos exigences envers un individu ou un groupe d’individus sont excessivement élevées, vous êtes en proie à des réactions disproportionnées qui dégradent votre bien-être.

Ceux qui exigent trop — et Dieu sait qu’il y en a ! — éprouvent davantage de mauvais ressentis.

Non pas qu’ils soient malchanceux,  mais parce que leur ego et leur perception (trop idéaliste) de la manière dont ils doivent être traité, ou du couple, ou autre, leur donnent des attentes démesurées.

Soyez moins exigeant

Dans votre intérêt, cessez d’en attendre trop.

Nous sommes humains. Cela signifie plusieurs choses :

  • Nous sommes imparfaits ;
  • Nous commettons des erreurs et des maladresses ;
  • Nous avons nos propres insécurités, peurs et craintes, mais aussi des préjugés, des vices et des faiblesses ;
  •  Nos propres intérêts passent souvent avant ceux des autres (ce qui ne veut pas dire que nous sommes égoïstes !) ;
  • Chacun de nous peut, ne serait-ce que par erreur ou ignorance, se montrer injuste ou cruel.

La liste pourrait s’allonger davantage…

Une multitude de facteurs peuvent nous inciter à prendre des décisions ou des attitudes désagréables envers autrui, ou vice-versa.

Il ne s’agit pas de tout excuser, bien entendu  ; encore moins d’accepter la stupidité, les mauvaises actions ou l’immoralité de quelqu’un sans broncher.

En revanche, puisque personne n’est parfait :

  • N’attendez pas une compréhension, une sympathie ou une attitude invariablement exemplaire de qui que ce soit ;
  • Ne soyez pas étonné si quelqu’un se comporte mal.

Plus généralement : Cessez d’en exiger autant.

  1. On n’ira pas toujours dans votre sens. Celui de vos désirs, de vos intérêts, de vos points de vue.
  2. On ne sera pas toujours agréables avec vous. Parfois, on aura des mots durs à votre égard (peut-être pour votre bien ?) ; d’autres fois, on sera de mauvaise humeur et facilement irritables. On peut aussi se tromper sur votre compte…
  3. On ne sera pas TOUS intègres, sympathique, intelligents. Certaines sont pernicieuses, malheureusement.

Faites la part des choses

Ce n’est pas non plus parce qu’une personne a fait ou dit quoi que ce soit de déplaisant que (1) c’est volontaire et que (2) ses propos ou actes sont intrinsèquement malveillants.

Sachez prendre du recul, adopter une perspective plus neutre. Cela permet de mieux comprendre, relativiser, cesser de considérer pour personnel ce qui ne l’est pas.

Quelquefois, ce sont les interprétations qui éveillent les ressentis négatifs, pas les paroles ni les actions.

Pardonner

Du reste, certains cas peuvent être beaucoup plus durs à gérer, et passer outre l’influence négative d’une personne — quand celle-ci vous a trahi, brimé, ou pire encore ! — est difficile.

Couper les ponts s’avère parfois indispensable, mais insuffisant.

Dans ce cas, la solution que je vous proposer risque de sembler inappropriée, voire surprenante, et probablement susciter une résistance de votre part. Je pense néanmoins qu’il s’agit de la meilleure chose à faire. Pardonner. Oui. Vous avez bien lu.

Mais attention ! Ne mésinterprétez pas mon conseil. Ne le sous-estimez pas non plus.

Pardonner n’est pas un acte de faiblesse. Ça démontre au contraire une grande force mentale. Beaucoup en sont incapables, et traînent leurs ressentiments toute leur vie comme des boulets.

En fait, ce n’est même pas un acte de gentillesse envers celui, celle ou ceux qui ne le méritent pas.

Vous pouvez (et devez) pardonner pour VOUS, uniquement pour vous. Parce que c’est ce qui vous permettra de tourner la page, de ne plus nourrir de ressentiments ni accorder d’importance, donc de pouvoir, aux personnes et aux évènements passés.

Pardonner, c’est faire en sorte que rien de ce qui soit arrivé n’affecte plus votre avenir.

Tant que vous ressentez de l’animosité, de la haine, de la rancœur ou toute sorte de mauvais ressentis (aussi légitimes soient-ils), il sera impossible de tourner entièrement la page. Ces ressentiments vous poursuivront. Ils vous emprisonneront dans votre passé, vous empêcheront d’orienter votre esprit vers une autre direction, une meilleure direction.

On pardonne avant tout pour soi-même. Pour retrouver une harmonie intérieure.

 

~ Chris Berman

Réussite : « nous sommes la somme de nos meilleurs amis »

Tout est dit dans le titre : nous sommes la somme de nos meilleurs amis. Les plus proches. Ceux que nous fréquentons le plus.

Montrez-moi vos amis, je vous dirai qui vous êtes !

Non, ce n’est pas une de mes théories. Je l’ai trouvé dans un livre numérique sur l’écriture rapide (en anglais, de Chris Fox). On peut le télécharger gratuitement (format Epub) en s’inscrivant à la newsletter de l’auteur.

Avant d’aller plus loin, je vous propose de vous donner quelques extraits, traduits de l’anglais au français par mes soins :

Quand j’ai commencé à perdre du poids, beaucoup de mes amis ont saboté cette progression en me disant de prendre « une autre une part de pizza » ou « une autre bière. » J’ai très vite réalisé qu’à un certain niveau ils n’étaient pas à l’aise avec mon succès grandissant, parce que ça les forçait à remettre leur propre vie en question. Ils me voyaient passer de 12 dollars par heure à un salaire à 6 chiffres, et si j’en était capable pourquoi ne l’étaient t’ils pas ?

[…]

Plus j’ai réussi, plus j’ai réalisé qu’il y avait des gens toxiques dans votre vie qui vous empêchent d’aller de l’avant. Si vous commencez à pondre des romans, beaucoup de personnes de votre entourage vont commencer à vous traiter différemment. Ils ne seront pas à l’aise avec votre réussite, mais ça va aller.

Ce que vous devez faire c’est couper les ponts avec ceux qui vous sabotent, et les replacer par d’autres qui vous supportent.

J’ai tellement apprécié ces passages, tant ils sont criants de vérité, que je n’ai pu résister à l’envie de les partager.

Chacun de nous fréquente des personnes qu’on pense être nos amis, mais qui, lorsque nous commençons à entreprendre des projets pour améliorer notre vie, cherchent à nous saboter. Ils nous critiquent, nous découragent, cherchent nous écarter du bon chemin… tout cela parce que notre réussite bousculerait leurs croyances limitantes, les forceraient à s’interroger sur le leurs propres conditions, leur résignation, leur manque d’ambition. Tout ça, en somme, pour protéger leur petit ego fragile.

Ce n’est peut-être pas conscient de leur part. N’empêche, c’est égoïste, mesquin, indigne d’une personne qu’on considère comme une amie.

Il faut éloigner ces gens-là de sa vie, ne plus les compter parmi nos fréquentations. Parce que, si on les écoute, si on les laisser avoir une quelconque influence sur nous, ils feront en sorte de nous décourager, de nous ralentir, de nous faire rester dans le même « club » qu’eux ; le club des gens mal dans leur peau. Nous méritons mieux.

Sélectionnez vos amis. Entourez-vous de gens dont les mots et les actions ne sont pas conduits par la jalousie. Des gens capables de vous tirer vers le haut, qui vous aident à vous relever quand vous êtes au plus mal, et qui croient en vous. Ce sont vos alliés dans la bataille.

Laissez tomber les faux-amis. Ceux qui plomberont votre moral, vos ambitions, juste pour le plaisir de dire « j’avais raison » et ne pas se sentir seuls dans leur malaise. Ce ne sont pas vos VRAIS amis. Ce sont des cancers pour votre réussite.

Quand vous aurez fait le ménage, quand il ne restera dans votre entourage QUE les personnes qui VEULENT votre réussite, qui vous aident et vous tirent vers le haut, vous aurez déjà fait un sacré pas vers la réussite !

La somme de vos amis, et plus généralement des gens que vous choisissez de fréquenter, doit être le résultat d’une équation de personnes ambitieuses, optimistes, altruistes, qui ont les mêmes inspirations que vous. Des compagnons qui représentent un PLUS, et non pas un MOINS, dans votre vie.

Meilleure est cette somme, meilleures sont vos chances de réussir.