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3 choses que vous devez faire TOUS LES JOURS pour progresser à l’écrit

Peu importe d’où nous partons. Seul là où nous allons, la direction que nous empruntons en ce moment même, compte. Dans la vie, rien n’est jamais vraiment figé. Notre personnalité et état d’esprit, nos connaissances et compétences, etc., tout évolue continuellement.

Oui, tout est difficile avant de devenir facile ; et s’améliorer, quel que soit le domaine, demande de l’investissement et de la patience. Mais, c’est la bonne nouvelle, tout finit par réussir à ceux prêts à en payer le prix.

Si vous souhaitez progresser à l’écrit, il ne tient qu’à vous de TRAVAILLER jour après jour pour avancer dans cette voie. Cela commence — à mon humble avis — par intégrer dans son quotidien les 3 choses qui seront énumérées subséquemment.

J’ignore qui vous êtes, votre niveau et vos intentions. Cela dit, je peux vous garantir qu’en appliquant ces conseils vous allez faire beaucoup, beaucoup de progrès au fil des semaines et des mois à venir.

Assez de suspens : voici les 3 choses à faire tous les jours pour progresser à l’écrit.

#1 – Lire.

progresser à l'écrit
Lire chaque jour permet de progresser à l’écrit

Si progresser à l’écrit vous tient à cœur, vous devriez considérer la lecture comme un véritable exercice, non pas comme un simple loisir.

Il n’y a pas de secret, pour bien écrire vous devez faire partie des (rares) personnes qui lisent une pléthore de livres ou d’articles chaque mois.

Lire est une compétence. En pratiquant chaque jour, vous lisez mieux et plus facilement. Vous vous immergez vite dans votre lecture, allez plus vite, êtes plus rapide, plus sensible au style de l’auteur, retenez les informations.

Lorsque vous ne lisez qu’épisodiquement, en revanche, vous peinez davantage à avancer et tirer profit de vos lectures. Et, quand vous ne lisez presque jamais, vous êtes incapable de rester concentré sur plus de trois paragraphes !

Comme pour un athlète, c’est par un entraînement varié au quotidien que l’écrivain progresse dans sa discipline.

En outre, la lecture fait entrer les nouvelles connaissances, idées et réflexions dans son esprit — dont on peut se servir et qui nourrissent son inspiration.

L’inspiration est comme le tonneau des Danaïdes : il faut s’emplir sans cesse d’idées et d’informations pour qu’elle reste débordante. Sinon, c’est la sècheresse. La panne d’inspiration !

En remplissant notre matière grise chaque jour, notre inspiration reste bonne.

En somme, il faut lire quotidiennement ; plusieurs heures, si possible.

#2 – Écrire, écrire, et encore écrire. 

 

Le seul endroit où le succès précède le travail, c’est le dictionnaire.Vidal Sassoon

Qui devient bon dans une discipline sans jamais la pratiquer ? Personne. Pour progresser à l’écrit, il faut écrire. Point.

Bien sûr, ce n’est pas miraculeux. Je doute qu’on puisse exceller seulement en écrivant, même en y passant un nombre incommensurable d’heures. Sans lire, sans une culture littéraire et un vocabulaire assez riche, sans recueillir les conseils d’autres écrivains, on reste (trop) limité.

Cependant, personne n’apprend par magie. Écrire tous les jours n’est certes pas l’unique prérequis, mais c’est un pilier essentiel pour progresser à l’écrit.

Deux à trois heures par jour me semble être le strict minimum. J’y inclus l’édition : relire plusieurs fois ses textes pour les améliorer et les corriger. C’est en général le plus gros du travail d’écriture.

#3 – Élargir ses connaissances 

Il faut cultiver notre jardin.Voltaire

On n’en finit jamais d’apprendre !

Parfois, c’est une figure de style ou une règle de grammaire qu’on ignorait. D’autres fois, c’est un mot de vocabulaire ou un conseil utile.

Chercher à étendre ses connaissances pour devenir meilleur est important.

À titre personnel, dès que je découvre un nouveau mot, je le note immédiatement, avec sa définition, sur une fiche que je placarde sur mon mur. Ensuite je le relis une à deux fois par jour jusqu’à être capable de le réutiliser spontanément — à l’oral comme à l’écrit. Ainsi, chaque jour je révise une bonne trentaine de mots pour les retenir.

Je fais pareille avec la grammaire. Quand je prends connaissance d’une règle, je la recopie et l’affiche au mur pour la relire tous les jours.

Astuce : Depuis quelque temps j’utilise Antidote 9. C’est un correcteur d’orthographe à la fois performant — il repère la plupart de mes coquilles — et pédagogue. Quand une faute a été commise, il donne des détails sur la règle de grammaire qui n’a pas été respectée.

À force de passer mes textes au détecteur d’orthographe, je retiens une règle de temps à autre. Cela me permet d’apprendre de mes erreurs — dont je n’aurais pas eu conscience sans cet outil.

Saviez-vous par exemple qu’on utilise toujours l’indicatif après « le fait que… » (jamais le subjonctif) ? Donc, écrire « Le fait qu’il soit à l’heure » est grammaticalement inexact ! Cela fait partie des quelques règles peu connues que mon correcteur m’a enseignées.

Outre cela, il est important de consulter régulièrement des livres, articles ou vidéos touchant de près ou de loin à l’écriture.

Évidemment, vous devriez lire des ouvrages dédiés au sujet (notamment, « Écriture : Mémoire d’un métier » de Stephen King). Mais ne vous cantonnez pas à cela. On peut trouver des astuces sur la productivité, l’organisation, la concentration, la motivation, le SEO (pour mettre en avant ses textes sur les moteurs de recherche), etc., etc.

Qui sait : parfois un conseil découvert par hasard peut changer bien des choses !

Et par le cumul de bonnes recommandations — aussi basiques puissent-elles être — on peut incroyablement progresser ; améliorer à la fois sa prose, sa créativité, sa rapidité de rédaction, mais également le revenu qu’on perçoit par le biais de cette activité.

Dans vos lectures quotidiennes (voir #1), vous devriez inclure du contenu d’information de ce genre.

Conclusion : Comment progresser à l’écrit

Lire, écrire et acquérir des connaissances peuvent, si vous faites ces 3 choses jour après jour, vous permettre de progresser à l’écrit plus rapidement que n’importe quel atelier d’écriture.

Si vous lisez des biographies d’auteurs célèbres, vous remarquerez qu’être écrivain n’est pas un métier comme un autre. C’est plus : un style de vie à part entière ; un style de vie qui demande du dévouement.

À l’évidence, sauf si vous visez le Prix Nobel, vous n’aurez pas à écrire 8 heures par jours et passer le reste de votre temps à lire ou retenir les mots du dico. Mais si vous souhaitez produire du contenu qui mérite d’être lu, adopter un style de vie adéquat est une nécessité.

Même un amateur de marathon se doit d’avoir une hygiène de vie adaptée à son sport, n’est-ce pas ? Sinon il finirait sur les rotules après quelques kilomètres…

C’est idem pour celui qui aspire à écrire. Et, croyez-en mon expérience, il n’y a rien de plus frustrant que de vouloir coucher ses idées sur le papier, mais en être incapable. Lire, écrire et apprendre chaque jour sont les 3 choses qui vous rendent compétent pour le faire.

– Chris Berman

5 bonnes raisons de créer son blog perso – pour les écrivains et aspirants écrivains

1.  C’est une excellente carte de visite.

Avoir un blog, sur lequel on peut exposer sa prose, ses connaissances, ses idées et ses réflexions, est une excellente carte de visite.

Pour un écrivain freelance, cela donne une image plus professionnelle.

Ses prospects apprécieront. Et son nom restera plus facilement ancré dans leurs esprits, pour le jour où, éventuellement, ils auront besoin d’un rédacteur.

Aujourd’hui, plus que jamais, ceux qui possèdent une plateforme dédiée (entièrement ou en partie) à leur activité apparaissent comme plus sérieux, plus professionnels, plus fiables, que leurs concurrents qui n’en ont pas.

En outre, on peut mettre une liste email où les clients potentiels pourront s’inscrire. C’est une autre possibilité efficace pour rester sous « leurs radars », et offrir une meilleure visibilité à ses compétences.

Ce n’est pas indispensable, mais c’est un GROS plus pour se démarquer, et justifier ses tarifs.

Pour un auteur, une plateforme est aussi une excellente carte de visite.

Il peut ainsi, à chaque occasion, donner son site internet à consulter.

De la même façon qu’un écrivain freelance, un auteur semblera plus compétent et professionnel avec un beau blog perso bien soigné.

2. Pour proposer ses services.

Votre plateforme peut aussi promouvoir différents services en lien avec son activité.

Avec le temps, des lecteurs viendront d’un peu partout, par les moteurs de recherches et les réseaux sociaux. Parmi eux, quelques-uns surement seront intéressés par (au moins) un service.

  • Pour déléguer l’écriture de leurs articles par exemple (du « gostrighiting » comme disent les Anglo-saxons), ou recruter un rédacteur web.
  • Pour apprendre l’écriture (d’articles ou de bouquins non-fictionnels), se lancer dans l’activité d’écrivain freelance, etc. – ils pourront être intéressés par des livres, des programmes ou des ateliers.

Hormis mes services de rédacteur, je ne propose rien pour le moment. Mais, lorsque mon trafic aura pris plus d’ampleur, et une partie suffisante de mon audience recherche ou apprécierait un service spécifique, alors j’étudierai la question.

3. Pour vendre ses bouquins.

La plupart des écrivains ne vendent pas plus de 500 exemplaires de chacun de leur bouquin, paraît-il.

C’est faible, et surtout insuffisant pour vivre de sa plume.

Cela dit, c’est assez logique si on y réfléchit. À moins d’être mis en avant par la grande distribution, dans les rayons de la Fnac, du Furet du Nord, de Carrefour et compagnie, sans blog tout le monde ignorera vos livres. Mis à part vos proches. Vous serez un auteur parfaitement anonyme !

Combien de personnes sont prêtes à acheter le livre d’un auteur anonyme ?

Pas plus de 500 ! Ça va de soi.

Et encore, c’est si vous avez un bon titre, et une bonne couverture !

Vous pouvez toujours espérer que votre entourage, et les quelques personnes qui vous liront, fassent votre publicité. Puis que, sait-on jamais, le bouche-à-oreille prenne.

Mais, la vente grâce au bouche-à-oreille est un effet boule de neige. Peu importe à quel point vous êtes doués, moins vous êtes lus, moins il y aura de gens pour parler de vous autour d’eux.

Cependant, avec votre propre plateforme vous pouvez attirer plusieurs centaines, voire milliers, de visiteurs chaque mois, et promouvoir votre (vos) livre(s) plus efficacement.

Si quelqu’un accroche au contenu de votre blog, à votre personnalité, et que vous proposez systématiquement un de vos livres dans vos articles, il finira très probablement par vous en commander au moins un. Ne serait-ce que par gratitude, pour ce que vous lui avez appris et apporté.

Si…

  1. Vous écrivez souvent ;
  2. Vous donnez du contenu de bonne qualité ;
  3.  Vous faites un effort pour rendre vos articles suffisamment « SEO-Friendy » et pour les partager sur les réseaux sociaux ;

…vous pourrez avoir, après quelques mois, une bonne centaine de lecteurs sur votre blog, sinon plus.

Une centaine de lecteurs, c’est quelques d’exemplaires supplémentaires vendus. C’est aussi quelques personnes en plus qui vous recommandent autour d’eux.

C’est déjà ça de gagner, et l’effet boule de neige peut prendre plus facilement.

Il y a un peu partout sur la toile, des blogueurs qui vendent un nombre impressionnant de PDF et de formations en ligne. Pourquoi n’arriveriez-vous pas à vendre vos bouquins d’une manière analogue à la leur ?

4.  Pour montrer son travail.

Les qualificatifs « rédacteur web », « écrivain freelance » ou « bloguer » ne parlent à personne, ou presque.

Les gens sont souvent circonspects quand on leur dit qu’on est écrivain freelance ou blogueur. Régulièrement, on est obligé de reformuler par « écrivain » seulement, et d’expliquer plus en détail en quoi notre métier consiste.

L’émergence d’internet a créé de nouveaux médias, et avec cela, de professions inédites qu’une bonne partie de la population ignore encore.

Youtubeur. Blogueur. Et, pour proposer un néologisme à notre belle langue française : e-écrivain (« e- » parce qu’il écrit exclusivement, ou presque, sur internet : il publie des articles de blog, de e-magazine, des ebooks.)

Bien que cela ne doive pas être le but premier de sa création, avoir un blog s’avère d’un grand soutien pour clarifier ce que l’on fait (je parle en connaissance de cause.)

Les gens comprennent mieux en le consultant. Et ça rassure la famille sur le caractère licite de notre profession. Ouf !

5. Pour partager.

Et le meilleur pour la fin. Bien sûr !

Au-delà même de toute contrepartie pécuniaire éventuelle, avoir une plateforme permet de partager.

La plupart des écrivains non fictionnels ont un désir irrésistible de partager leurs connaissances et leurs points de vue. Ils ont à cœur d’aider les autres, en leur donnant des conseils, et en les avertissant de certains dangers ou erreurs à éviter.

Moi-même, j’adore partager ce que je sais, ce que je pense, ce que je lis, et ce que j’expérimente. Pas seulement à travers mes écrits, mais aussi dans ma vie en général.

Sans doute le meilleur moyen pour le faire aujourd’hui, c’est de créer un blog perso.

Un blog, c’est une tribune. Et ce qu’il y a de bien avec, c’est qu’il ne s’agit jamais d’imposer sa vision du monde, ses croyances ou ses idées. On donne seulement ce que l’on pense, sait, expérimente, puis les gens disposent comme ils l’entendent des informations qu’on leur prodigue.

Ceux à qui cela plaît restent. Les autres s’en vont.

C’est, pour moi, une bonne façon de partager.

Des questions ? Des remarques ? Des suggestions ? Des sujets que vous aimeriez que je traite ? N’hésitez pas à me contacter pour m’en parler. Je vous invite aussi à me suivre sur Twitter et vous inscrire à ma liste email (vous trouverez le formulaire dans la colonne en haut à droit).

 -Chris Berman

5 qualités que l’on développe en écrivant

En pratiquant un art martial, vous n’apprenez pas seulement à vous battre – à vous servir de vos pieds et vos poids pour écraser le pif de votre adversaire. Non. Vous apprenez d’abord à respecter vos rivaux, à maîtriser vos émotions (la peur, la colère, etc.) et bien d’autres choses encore.

L’art martial n’est, tout compte fait, qu’un canal permettant d’assimiler des leçons de vie et des qualités. Se battre n’est pas ce qu’il enseigne de mieux ; et, quelque part, c’est secondaire. Sinon, aucun parent (bien intentionné) n’inscrirait son gosse au karaté.

Quel rapport avec l’écriture, me direz-vous ?

Eh bien, le même principe s’y applique !

L’écriture à une fonction principale : communiquer. On écrit pour transmettre ses idées, ses pensées, ses connaissances. Mais, par la pratique, on n’améliore pas seulement son aptitude à bien communiquer par écrit. On s’améliore soi-même. On développe des qualités. Ecrire nous rend meilleurs.

Oui, vous allez bien lu. MEILLEUR.

Bien sûr, il ne s’agit pas d’écrire quelque fatras insipide sur les réseaux sociaux… on parle d’écrire sérieusement, en respectant à minima les règles de grammaire et d’orthographe – pas d’écriture sms.

Il y a une pléthore de qualités que vous pouvez développer en écrivant. Comme des muscles, plus vous vous exercez, plus celles-ci deviennent visibles. Et elles peuvent vous servir dans tous les autres domaines de votre vie.

J’ignore si des études ont déjà été faites à ce sujet…

Quoi qu’il en soi, je préfère relater mon expérience personnelle.

Voilà 5 qualités (parmi d’autres) qu’une pratique régulière de l’écriture m’a apportée, et peux vous apporter.

1) Une meilleure concentration.

Écrire nécessite d’accorder toute son attention à ses pensées, et à la manière de les matérialiser le plus adroitement possible par écrit.

Chaque session (ou presque) vous plonge dans un état profond de concentration, où les idées et les façons de les exprimer viennent plus facilement.

Plus vous pratiquez, plus vite vous vous immergez dans cet état, et êtes capable d’y rester longtemps.

Cela vous aide non seulement à mieux écrire, mais aussi à accomplir d’autres tâches intellectuelles – pour lesquelles vous devez penser, réfléchir, trouver des idées ou des solutions.

2) L’autodiscipline.

Écrire demande une volonté de fer !

J’ai fait pas mal de petits jobs quand j’étais étudiant. Certains étaient difficiles. J’ai fait de la plonge dans un restau universitaire, de la manutention d’objets lourds. Je rentrais chez moi exténué en fin de journée, et je me réveillais avec des courbatures le lendemain.

Mais, de tous, le travail qui demande le plus de volonté, c’est celui d’écrire.

Je n’exagère pas. Écrire est une activité solitaire. On est livré à soi-même, et cela demande de rester enfermé dans une pièce, parfois durant de nombreuses heures, pour se forcer à rédiger, avec ou sans inspiration, un texte au moins intelligible.

Et surtout : NE PAS SE LAISSER DISTRAIRE !

Dès lors qu’on commence à procrastiner, c’est fichu.

Évidemment, il ne s’agit pas du pire gagne-pain que je n’ai jamais eu. Bien au contraire. Pour une personne comme moi (INFJ) c’est le boulot idoine.

Mais, croyez-moi, cela demande parfois de faire appel à beaucoup de volonté.  Coucher deux-mille mots sur le papier peut-être plus pénible que de monter un meuble de 50 kilos seul sur 5 étages.

Les gens qui prennent l’écriture au sérieux et se forcent à écrire apprennent l’autodiscipline.

L’autodiscipline, qui n’est autre que la capacité à faire quelque chose même quand l’on ne ressent pas l’envie de la faire.

3) La créativité.

Ecrire est une activité créative.

Comme pour le dessin, la musique, ou n’importe quel type d’activité artistique, vous développez votre créativité en écrivant !

4) La connaissance.

Quand vous écrivez, vous apprenez aussi !

En fait, c’est même l’une des meilleures manières d’apprendre.

Lire une seule fois une information est rarement suffisant pour la retenir. Pour mémoriser, il est préférable d’écrire (mémoire procédurale), ou mieux encore : écrire pour enseigner aux autres !

Ré-enseigner ce que l’on apprend est une excellente manière de les assimiler. Et, quand vous écrivez, surtout pour d’autres personnes, vous vous relisez plusieurs fois – les phases d’édition et de correction étant toutes aussi importantes (sinon plus) que le premier jet.

La première mouture n’est qu’un brouillon. Elle a un tas de défauts dont vous ne vous rendrez compte qu’en relisant. Elle reste importante, car c’est la base sur laquelle vous allez vous appuyer pour peaufiner la version final – c’est le diamant brut tout juste extrait de la roche que l’on va polir. Mais le gros du travail se fait lors de l’édition.

Cela implique de se relire plusieurs fois. Souvent 2 ou 3 fois. Parfois 5 ou 6 fois, pour les plus consciencieux.

Vous pouvez être sûr qu’une fois votre texte prêt, après l’avoir écrit et relu, vous connaitrez par cœur son contenu !

5) Une meilleure expression orale.

À la base, je ne suis pas un bon orateur. J’irais même jusqu’à dire qu’il y a quelques années encore je m’exprimais assez mal.

À force d’écrire (et de lire) mes structures de phrases parlées se sont améliorées, ainsi que mon vocabulaire. Si bien que beaucoup des gens que je rencontre me complimentent sur ma façon de m’exprimer.

Conclusion

Beaucoup d’autres qualités peuvent être développées par l’écriture. Les résultats varient selon les individus, et, sans doute le genre que l’on écrit (fiction/non-fiction.)

L’idée à retenir, c’est que consacrer un peu de temps à cet exercice, même dans un but purement réactif – comme on irait courir une heure ou deux le dimanche matin, – à de nombreux bienfaits.

Écrire, pour certaines personnes, peut même être une thérapie ! Une manière d’extérioriser ses ressentis, plutôt que de les somatiser.

Si tel n’est pas encore le cas, vous devrirez vous mettre à écrire. D’abord pour vous-même, élargir vos connaissances, le plaisir de partager, travailler sa créativité, etc., etc. Et, pourquoi pas ensuite, pour générer un peu de profit et lier l’utile à l’agréable – en vous autoéditant, en lançant un blog, ou en écrivant sur textbroker, whatever.

Aujourd’hui, peu de gens savent écrire correctement. C’est une compétence en voie de disparition, qui pourtant est de plus en plus appréciée sur le net, par les internautes et les web-entreprises.

Recommandé : « Ecriture : Mémoire d’un Métier » de Stephen King

Décembre 2010, je me rappelle, l’hiver était âpre cette année-là. Caustique même. A chaque fois qu’on mettait un pied dehors, on sentait le froid brûler la moindre parcelle de peau laissée à l’air libre. Par la fenêtre, on pouvait voir les ramures dénudées des arbres être malmenées par le vent. Les rues étaient désertes, ou presque. Ceux qui s’aventuraient dehors, quelle que soit leur raison, semblaient rentrer chez eux à bride abattue. Moi, je démarrai mon premier blog avec mon voisin.

Nous avions convenu, d’un accord tacite, que ce serait moi qui rédigerais le contenu. Seul bémol, je ne me sentais pas, vraiment pas, à l’aise à l’écrit. De ma vie, j’avais dû gribouiller quelques dissertations et fiches de lecture çà et là à l’école, pas grand-chose. Écrire ne faisait pas partie de mes passe-temps ; comme le temps passe…

En outre, j’étais une vraie catastrophe orthographique. Il eut fallu plus qu’une réforme de l’orthographe, à cette époque, pour que je n’eus pas zéro en dictée !

Mon voisin, lui, croyait en moi. Il proposa de me corriger, il fit l’aller-retour de mon appart au sien pour rapporter un livre.

Ce livre, c’était Ecriture : Mémoires d’un métier, de Stephen King. Un petit bijou, pour qui veut se lancer dans l’écriture !

Après son départ, j’attaquai les premières pages. Le lendemain, j’avais terminé. Ainsi naquit l’impulsion qui m’a fait démarrer.

Trois années plus tard, j’en commandai un exemplaire neuf. Pour le relire. Mais, cette fois, il resta végéter dans ma bibliothèque… Jusqu’à la semaine dernière.

Parce que le hasard fait bien les choses

Ces 6 dernières années, j’ai eu peu d’occasions de parler de ce livre avec autres personnes, bien qu’il ait été un marqueur pour moi. Peut-être avec deux ou trois blogueurs dans une discussion à bâton rompue lors d’un dîner, et avec un romancier rencontré une fois. C’est tout.

Mais récemment, d’un coup d’un seul, tantôt parce que l’auteur a été évoqué dans un discussion, tantôt parce qu’on m’a demandé des conseils de lecture, j’en suis venu à parler du bouquin et à le recommander plusieurs fois. Etait-ce un signe ? Difficile à dire. Toujours est-il que j’en conclus que le moment de le relire(enfin) été arrivé.

Conseils d’un écrivain renommé

Ecriture : mémoire d'un métier de Stephen King

Stephen King, c’est Carrie, Dead Zone, Différentes Saisons, Le Fléau, La Ligne Verte, Misery, Shining, et j’en passe. 78 romans au total. Beaucoup adaptés au cinéma. Le type sait de quoi il parle, et c’est un régal de le lire s’exprimer sur le sujet.

La première fois, Ecriture m’a permis de démarrer avec une base ; un ensemble de principes pour écrire correctement.

  • L’adverbe n’est pas un ami.
  • La seconde monture = La première – 10 %
  • Ne pas en faire trop ; laisser le lecteur se figurer lui-même.
  • Etc.

Il m’a aussi motivé à écrire régulièrement.

Si vous aimeriez écrire, mais ne savez pas par où commencer, commencez par ce livre.

Chose assez rare pour être soulignée, ma relecture m’en a autant appris. C’est surprenant à quel point, quand on change, ce que l’on retient d’un livre change aussi. Rouvrez un livre que vous n’avez pas lu depuis des années, vous verrez ! C’est comme si le contenu était différent. On ne prête pas attention aux mêmes détails, on ne retient pas les mêmes enseignements.

C’est peut-être ça, la marque d’un bon bouquin : retenir des choses différentes à chaque fois qu’on le relit.

Stephen King : son histoire, ses conseils

ecriture : mémoire d'un métier de Stephen King

Non sans retenir quelques leçons intéressantes – notamment sur la manière d’inventer son histoire, écrire des descriptions et des dialogues – je l’ai lu davantage comme un mémoire cette fois-ci. Parce qu’en plus d’être un essai sur l’écriture, c’est une histoire, celle Stephen King, de son enfant, de son parcours.

Le livre a deux visages. Un autobiographique, et un autre où l’auteur donne ses avis et ses conseils.

La première partie, « CV », est plaisante à lire, quoi qu’assez peu instructive si l’objectif est de tirer des conseils concrets. Disons que c’est l’amuse-bouche avant le plat de résistance. On y découvre comment le petit Stephen s’est passionné pour la science-fiction, et s’est mis à écrire. Avec, au passage, quelques petites anecdotes loufoques sur sa jeunesse.

Ensuite, on entre dans le vif du sujet : Qu’est-ce qu’écrire ? ; La boîte à outils de l’écrivain ; Comment mieux écrire ? La partie la plus informative.

Puis l’on replonge enfin dans l’autobiographie – l’accident qu’il a subi pendant l’écriture du livre – en guise de dessert.

En somme : ça donne un bouquin agréable et divertissant, contrasté d’excellents conseils. Une alchimie de deux éléments difficiles à associer que Stephen King réussit avec brio.

Recommandé !

Pourquoi j’ai choisi de devenir écrivain ?

Vivre d’écrire est difficile, comme vivre de toute forme d’art. C’est se réveiller chaque matin pour y consacrer les premières heures de sa journée, parfois sa journée entière.

Souvent, on est en proie aux doutes. On s’interroge. Tantôt sur nos idées, tantôt sur notre potentiel et nos chances de réussite. Il faut dire qu’il y a de quoi douter, entre les critiques des uns, qui nous reprochent de raconter des foutaises, et celles des autres, qui nous taxent de scribouillard insipide.

Stephen King l’a très bien résumé :

« Si jamais vous écrivez, il y aura toujours quelqu’un pour essayer de vous faire croire que vous êtes un minable, c’est tout. »

N’allez pas croire que je me plains. Par moment, c’est l’activité la plus chouette du monde ! – les jours où l’on est créatif et adroit avec les mots. Mais, malheureusement, c’est aléatoire. Parfois, il faut aussi se forcer, et alors ça n’a plus rien de réjouissant… Ça se traduit le plus souvent par des atermoiements, ou des sessions d’écriture laborieuses, frustrantes et décourageantes.

C’est sans oublier les fameuses « montagnes russes émotionnelles du succès » : on vend 100 bouquins sur son blog pour sa première semaine de lancement ; on se sent pousser des ailes. A moi la réussite ! se dit-on. Puis semaine plus tard, plus rien. Ou peut-être une vente çà et là. C’est tout. La désillusion précède l’illusion… On réalise qu’il faut cravacher encore pour vivre mieux que modestement de sa plume. Dur ! dur !

La question, donc, c’est pourquoi écrivons-nous ?

Pourquoi certains « illuminés » (dont moi, et peut-être vous ?) persistent dans les tribulations de la vie d’écrivain, plutôt que mener une vie paisible et sécurisante d’employé de bureau (à titre d’exemple) ?

C’est cette réponse – subjective j’entends bien – que j’ai voulu traiter dans cet article. Il peut y avoir nombre d’autres raisons ; celles qui comptent le plus pour moi sont ci-dessous.

« J’écris pour l’indépendance »

Devenir écrivain choix
Devenir écrivain, c’est choisir l’indépendance

Il y a plusieurs façons de concevoir l’indépendance. La retraite, par exemple, est considérée par beaucoup comme une forme d’indépendance.

Après avoir exercé un boulot pendant des années, on est libéré de cette contrainte (si tant est qu’il en ait été une). On peut couler des jours paisibles, ne plus vivre au rythme du 5/9, avec des horaires imposés.

On n’a plus à rester dans une ville précise, ou à proximité, parce que notre lieu de travail s’y situait. On est (enfin) libre d’aller et venir où l’on veut, quand on veut. C’est la définition même de la liberté : « la possibilité d’action et de mouvement. »

Les inconvénients : on ne peut prendre sa retraite qu’après avoir assez cotisé, pour ne pas dire âgé, et souvent éreinté – aussi physiquement que moralement – par les années de labeur qu’on traîne derrière soi.

Je n’ai rien contre cette idée, à la seule condition que notre travail nous plaît. Mais ce n’est pas cette voie que j’ai choisie.

L’indépendance financière : un rêve pas toujours réalisable.

Une autre façon d’être indépendant, plus idéale, c’est d’atteindre ce qu’on appelle « l’indépendance financière ».

Si vous avez 40 ans et un style de vie vous coûte 50 000 € par an, en admettant que vous viviez jusqu’à 90 ans (c’est 7 ans au-dessus de l’espérance de vie moyenne), avec 2.5 millions d’euros vous avez suffisamment pour vivre les 50 années en vous tournant les pouces. Vous êtes indépendant financièrement. Ou si vous préférez, vous ne dépendez pas des revenus de votre emploi.

Cela marche aussi avec les « revenus passifs » : louer des appartements, toucher des royalties, des dividendes, avoir un business automatisé, etc. Ce sont des sources qui, sans avoir à travailler dans le moment présent, vous rapportent de l’argent.

Evidemment, ce n’est qu’un aperçu à la louche. Il y a des blogs et des bouquins qui se consacrent entièrement au sujet ; moi je ne fais que l’expliquer pêle-mêle en deux paragraphes. Pour saisir l’idée générale.

Le problème, c’est que tout le monde n’a pas, et n’aura pas, la possibilité de jouir de tels actifs, nonobstant les promesses de certains « gourou » de la réussite financière.

Il y a, c’est vrai, de nombreuses opportunités sur internet. En étant un tantinet débrouillard, on peut développer quelques revenus passifs facilement, jusqu’à un certain niveau – peut-être quelques dizaines, voire centaines d’euros.

Pour beaucoup, l’atteinte de l’indépendance financière prendrait des dizaines d’années à thésauriser, ou créer des revenus passifs. On en revient au même problème que la retraite.

Je ne vois pas cela comme un problème. On peut se dire qu’être indépendant financière, c’est cool !, par ça nous permet d’échapper au travail ; mais qui veut vraiment échapper au travail ? Ne pas bosser, c’est chiant comme écouter un vieux nous raconter sa vie pendant trois heures.

Même les multimilliardaires bossent ! Enfin… ils font surtout bosser les autres, mais c’est un travail à part entière (apparemment).

En somme, le but ne doit pas devenir un oisif. L’indolence n’est pas forcément plus épanouissant qu’un travail avilissant. Le but est de plutôt de choisir son travail et ses conditions, plutôt que de ne choisir ni l’un ni l’autre.

L’avantage de l’indépendance financière c’est qu’elle confère la possibilité de choisir comment on va gagner notre vie, et comment on va l’organiser. Parce qu’on n’est plus dans le besoin.

Mais ce n’est pas la SEULE option.

Détenir son propre « facteur de production » (mais pas n’importe lequel !)

Une troisième voie, qui garantit assez de liberté, consiste de détenir son propre facteur de production.

J’entends facteur de production dans le sens de posséder un ensemble de compétences/savoir-faire qui vous permettent de réaliser des biens ou services rémunérés.

Un qui, de préférence :

  • Permette de gagner suffisamment d’argent pour subvenir (largement si possible) à ses besoins.
  • Permette de s’enrichir personnellement (un critère d’autant plus important pour moi), et ne contraint pas à un travail aliénant.
  • Soit perçu comme un « loisir rémunéré » plutôt qu’une contrainte.Celui qui apprécie son travail travaille-il vraiment ? C’est un peu utopiste, je sais, parce qu’on ne peut annihiler totalement la contrainte. Alors disons : avec relativement peu de contraires.

Si j’ai décidé de me consacrer à une carrière d’écrivain (sous la forme assez particulière de Blogueur et Freelancer), plutôt qu’à celle de fonctionnaire ou d’employé du tertiaire, c’est parce qu’écrire m’offre ces avantages :

  • Écrire subventionne ma liberté de vivre relativement comme il me plaît. Vivre au rythme que je veux ; aller et venir où je veux, quand je veux (ou presque).
  • Écrire m’enrichit. Depuis que je me suis lancé, j’ai augmenté mon vocabulaire, amélioré mon expression écrite et orale, élargi mes connaissances. Le savoir c’est le pouvoir, dit-on… et je pense que c’est vrai. Le savoir, c’est le pouvoir sur sa vie. Plus on élargit ses connaissances des domaines importants de sa vie – argent, bien-être, santé, relations, etc. – plus on parvient à les contrôler, et par extension : à contrôler SA vie.

Quand on écrit, surtout pour des blogs ou s’autoéditer, on est irrémédiablement amené à s’intéresser et élargir nos connaissances sur certains de ces domaines, sinon tous.

  • Écrire me permet d’apprécier (la plupart du temps) mes heures de travail.

Ecrire, ce n’est pas descendre au fond d’une mine. Ce n’est pas être manœuvre dans le BTP non plus. Ce n’est même pas se pointer à son bureau pour accomplir des tâches répétitives et rébarbatives, jour après jour.

Écrire, c’est dire ce qu’on pense, partager ce qu’on sait, raconter des histoires.

Il n’y a absolument RIEN de désagréable à cela. Bien au contraire. Par moment, quand on a l’impression de ne rien avoir d’intéressant à dire, à partager ou à raconter, ça peut devenir frustrant. Certes. Mais cela n’est jamais que temporaire. Tel le Phénix qui renaît dans ses cendres, quand l’inspiration revient le plaisir revit.

« Parce que c’est une aventure humaine »

Devenir écrivain aventure humaine
Devenir écrivain, c’est partir à l’aventure

J’aime ce roman : l’Alchimiste, de Paolo Coelho. C’est l’histoire d’un jeune berger qui traverse le grand Maghreb, pour aller jusqu’en Égypte, à la quête un trésor qu’il a vu dans ses songes. L’histoire et la prose de l’auteur sont d’une poésie !

A la fin, le protagoniste s’aperçoit que le trésor qu’il recherche est à l’endroit-même d’où il vient, qu’il a fait tout ce chemin en vain.

En vain… Non, pas vraiment ! parce que sur son chemin, il trouvera l’amour, découvrira l’alchimie, et accomplira sa « légende personnelle. » Le parcours est plus enrichissant que la récompense. C’est ce que l’on en retient.

Celui qui comprend cela, comprendra peut-être ce qui m’a attiré dans cette voie. Prendre la route de l’écriture, c’est une aventure enrichissante ; à l’image de l’histoire de l’Alchimiste, à l’image de la vie.

Affûter continuellement ses compétences ; rencontrer les problèmes, puis trouver les solutions ; alterner échecs et succès ; récolter les critiques négatives et les éloges, les fans et les haters ; apprendre à persévérer, faire avec la solitude, s’organiser, rester humble, et bien d’autres choses encore. Voilà ce qu’est l’aventure de l’écriture !

La question de l’argent, de la sécurité, est souvent ce qui retient les gens de partir à l’aventure. Je peux comprendre ça. Si certains mois ont été lucratifs, d’autres (beaucoup) ne l’ont pas été – surtout au début.

Devenir un écrivain accompli et un long, très long processus. Découvrir comment bien gagner sa vie en écrivant aussi. J’y travaille, je progresse, mais ça demande du temps.

A l’ère d’internet, ce n’est pas si difficile gagner de l’argent en écrivant. N’importe qui peut monter un blog, ou faire quelques gigs en freelance. La vraie interrogation, c’est comment bien gagner sa vie ? parce que cela demande plus que poster quelques articles sur un blog ou faire quelques gigs ; il faut avoir des choses intéressantes à dire, savoir bien les exprimer par écrit, et beaucoup de travail avec.

Mais, sincèrement, c’est une fausse barrière pour moi ! Je suis tellement aspiré dans cette aventure que la question de gagner plus, ou deux fois moins qu’avec tel job que j’aurais pu faire à la place, ne se pose pas.

Dans cette aventure, je n’ai pas le temps, ni l’envie, pour l’hédonisme. Je ne ressens aucun besoin d’avoir plus d’argent. Plus d’argent pour quoi ? Faire du shopping ? Le dépenser dans des futilités ? Me prévaloir avec ostentation de signes extérieurs de richesse ? Non merci. Je suis déjà trop occupé à écrire, lire et m’améliorer.

On a tendance à croire que ce sont les loosers qui dépensent peu… Mais c’est l’inverse en réalité ! Ce sont les gens malheureux qui ont de l’argent à gaspiller. Parce qu’ils sont insatisfaits par la vie qu’ils mènent, parce qu’ils n’ont pas d’objectif (ou pas de mission) qui leur donne envie de se réveiller tous les matins de passer tout leur temps à l’accomplir. Alors ils essayent de tuer l’ennui et guérir leur névrose en achetant n’importe quoi.

Quand on se sent bien dans sa vie, bien dans sa peau, et que ce que nous faisons nous plaît, on se contente de peu ; faire des balades en pleine nature, nourrir les canards avec du pain sec, passer du temps avec les personnes qu’on aime, etc. En bref, on se satisfait davantage du nécessaire, on dépense moins inutilement, on fait des choses peu onéreuses.

On consomme bien plus par insatisfaction que par nécessité.

  • On achète du viagra quand on arrive plus à bander.
  • On sort sans arrêt – bar, boîte, cinéma, etc. – quand on s’ennuie.
  • On achète une tripotée de vêtements, et des accessoires de luxe inutiles, quand on manque de reconnaissance.
  • Etc.

Tenez par exemple ! tout ce que j’ai acheté ces dernières semaines, hormis ma bouffe, ce sont quelques livres d’occasion et un balai à chiotte. Dieux me pardonne, je dépense pas mal d’argent en bourlinguant, je le confesse (c’est mon péché mignon, et véniel). Mes pérégrinations, plus les frais qu’ils engendrent, sont le seul luxe que j’aime m’offrir.

Est-ce que ça signifie qu’il faille vivre de peu quand on désire écrire ? Non. Ou seulement dans les premiers temps, parfois.

Comme l’étudiant en médecine doit trimer plusieurs années avant de décrocher ses diplômes, l’écrivain en devenir, qu’il soit blogueur, ou écrivain freelance, ou romancier, ou les trois en même temps, doit faire des sacrifices pour réussir. Il doit serrer un peu la ceinture, et travailler dur.

Ce sont les conditions propitiatoires pour réussir. Mais ça ne dure qu’un temps, et certainement moins longtemps que des études en médecine.

Et si vous aimez ça, si vous avez vraiment envie de réussir, vous serez tellement occupé que (1) vous ne ressentirez pas le besoin de faire des dépenses excessives, et le temps passera (très) vite parce.

C’est ce qui se passe quand on est pris dans l’aventure ! A peine le temps de dire ouf, que la journée est terminée.

« Parce que les écrivains sont des « explorateurs » »

Devenir écrivain, c'est devenir un "explorateur"
Devenir écrivain, c’est devenir un « explorateur »

Quand j’étais petit, je voulais être explorateur. J’avais envie de parcours le monde avec ma carte et ma boussole, traverser des contrées sauvages, inconnues, mystérieuses. C’est ce que je fais aujourd’hui, au sens figuratif.

Les écrivains sont des explorateurs. Qu’est-ce qu’ils explorent ? Le monde, ses idées, ses phénomènes sociaux, ses cultures.

Un écrivain doit être féru de lecture, de voyages, et aimer observer le monde qui l’entoure, partout où il va. Cela fait partie du métier en réalité. Sinon à quoi bon écrire, si l’on n’a rien d’intéressant à raconter ?

Il faut lire, pérégriner, observer, analyser, chercher à comprendre, découvrir. C’est en ça, aussi, que consiste le boulot de l’écrivain. C’est ce qui lui permet ensuite de pouvoir écrire ce qu’il a vu, vécu, appris, compris.

On a tendance à croire que le style en écriture est plus essentiel que le fond… C’est faux ! Un écrivain qui intéresse et avant tout un écrivain intéressant.

Robert Beck (alias Iceberg slim) par exemple, ne fut pas l’écrivain avec le style le plus racé de sa génération. C’était un autodidacte qui s’est mis à écrire à l’âge de 42 ans. Mais il était surtout un ancien proxénète. Et parce qu’il a fait découvrir un univers jusqu’alors mal exploré dans la littérature – la prostitution, les conditions de vie afro-américaines dans les années 40-60, etc. – il a vendu des millions de livres, et il a influencé toute une génération (notamment le courant Hip-Hop aux Etats Unis).

De même, La Firme, le roman de John Grisham, fut conspué par les critiques littéraires, le qualifiant de « mal écrit ». Sans doute le roman n’est-il pas sans défauts (aucun ne l’est de toute façon). Mais il décrit une histoire captivante : celle d’un jeu avocat pris dans un dilemme moral, entre travailler pour la Mafia et percevoir un salaire mirifique (ce que revient à vendre son âme au diable), ou rester propre mais renoncer à l’argent.

Et si l’auteur a pu l’écrire avec tant de précision, de détails et de réalisme, c’est parce qu’il a été lui-même jeune avocat. C’est un milieu qu’il a exploré.

Ces deux exemples pour vous dire que le rôle primaire de l’écriture est, a toujours été, et restera toujours, de transmettre ses connaissances – savoir-faire, philosophie, informations.

Le style vient après !

Même s’il est indispensable de bien écrire, avoir des choses intéressantes à dire l’est encore plus. Nous voulons lire des manuels, des romans, des blogs, de gens qui savent de quoi ils parlent !

Ces gars-là, ce sont des explorateurs 2.0. Ils recherchent, ils expérimentent, ils observent, ils prennent des risques… puis ils transmettent ce qu’ils ont appris. C’est ce qui les rend intéressants. Écrire, c’est explorer.

Si, comme moi, vous êtes curieux et aimez partager, vous devriez écrire ! Il y a de la place pour tout le monde.

Conclusion

Vivre d’écrire n’est pas la voie de la facilité. Elle est encore moins celle qui garantit la richesse (financière).

Mais elle a quelque chose de mieux, de plus profitable encore ; elle offre une plus grande indépendance, l’aventure, l’enrichissement personnel. C’est pour ça que j’ai choisi cette voie.

Et, finalement, n’est-ce pas MIEUX ? N’est-ce pas ce que nous recherchons tous dans la vie ?