Écrire est difficile. Heureusement, il existe un tas de conseils qui peuvent simplifier le processus.
Mes modestes parcours de blogueur et d’écrivain freelance m’ont permis d’en apprendre un bon nombre. Certains m’ont aidé à améliorer mon expression écrite, ma productivité, et même de prendre plaisir à écrire.
Alors,
- si vous êtes blogueur ou aspirant écrivain,
- si vous souhaitez accrocher facilement votre audience,
- si vous voulez mieux écrire, et plus vite !
… Voici le « top 10 » de mes conseils d’écriture.
C’est parti !
1) OUBLIEZ VOTRE EGO ! ÉCRIRE c’est PARTAGER, PAS SE mettre en Valeur !
Vous devez réaliser que votre objectif est d’offrir à vos lecteurs ce qu’ils recherchent.
Ils se moquent que vous ayez un excellent style, une bonne culture générale, ou un vocabulaire riche. Ils ne vous lisent pas pour cela.
Ils vous lisent parce qu’ils espèrent que vous leur donniez des réponses, et que vous les aidiez à atteindre leurs objectifs. C’est tout !
Ne cherchez pas à impressionner. Quand vous écrivez dans cette perspective, vous êtes tenté d’en faire trop. Vous manquez de simplicité, de brièveté, d’authenticité.
Oubliez votre ego. Concentrez-vous sur la raison qui pousse les autres à vous consulter.
- Que veulent-ils ?
- Quel est leur objectif ?
- Quels conseils ou informations peuvent les aider ?
Finalement, les lecteurs évaluent la qualité de vos articles surtout à l’utilité qu’ils en retirent.
Si vous écrivez pour satisfaire votre ego, votre état d’esprit vous incitera à vous appliquer sur la forme plutôt que sur le fond. Vous emploierez des mots compliqués (et quelques fois inadaptées), des tournures de phrases pompeuses, au lieu de rendre l’information concise et digeste.
Votre but est d’aider votre audience. Et, quand vous poursuivrez parfaitement ce but, vous adopterez naturellement un style bref, clair et décontracté. On appréciera d’autant plus vos articles pour cela.
L’intérêt du lecteur est d’atteindre un objectif ou résoudre un problème. Il veut être guidé, éclairé, inspiré, motivé. Gardez cela en tête !
En plus, écrire avec l’intention d’apporter un maximum est la meilleure manière d’être appréciée en retour. Les gens jugent mieux votre style lorsqu’ils sont reconnaissants de ce que vous leur offrez.
2) SOYEZ BREF, CLAIR, SIMPLE.
Quand il s’agit de bien écrire, le plus simple est le mieux.
Bien écrire, c’est faire comprendre un maximum d’informations en un minimum de mots. C’est aussi savoir mettre du rythme, garder son lecteur accroché, lui donner la sensation qu’il progresse vite.
Tout cela implique d’employer un vocabulaire simple et des phrases courtes. C’est d’autant plus vrai si vous écrivez sur internet, car l’attention d’un internaute se dissipe très, très rapidement.
En bref : faites simple !
- Ne décrivez pas une idée en 10 mots si 5 suffisent.
- N’utilisez pas un mot en 4 syllabes si vous pouvez trouver un synonyme qui n’en a que 2.
Sinon vous risqueriez de mal faire passer votre message, voire de paraître arrogant.
Simplifiez-vous la vie et celle votre audience : adoptez un style direct, bref, clair. Écrivez comme si les gens n’avaient que quelques minutes pour vous lire (c’est souvent le cas, d’ailleurs.)
3) PRATIQUEZ ! BEAUCOUP, ET Souvent.
Il n’y a aucun secret. Pour mieux écrire, vous devez pratiquer sans arrêt.
Tout est difficile avant de devenir facile.
Écrire, comme chanter, dessiner, jouer d’un instrument ; toute compétence demande beaucoup d’exercice.
Peut-être que certains sont plus doués que d’autres. Mais rien n’est jamais tout à fait inné. Écrire ne déroge pas à la règle.
Pour vous améliorer, vous devez écrire, encore et encore, jusqu’à ce que cela devienne facile.
Quand j’ai commencé, j’étais TRÈS mauvais. Je faisais un tas de fautes d’orthographe, d’erreurs de grammaire, et de phrases incompréhensibles – y compris pour moi-même.
Puis, au fil du temps et avec de l’entraînement, j’ai fait des progrès. Aujourd’hui, écrire est devenu une compétence qui me rapporte de l’argent, et j’aide et inspire des centaines de personnes sur la toile.
Si, vous souhaitez vous améliorer, je ne pourrais mieux vous conseiller que d’écrire beaucoup, et souvent.
Pour pratiquer, vous pouvez créer votre propre blog, avoir un journal, ou proposer vos services sur des sites comme Textbroker ou Fiverr. Tous les moyens sont bons pour progresser.
4) UTILISEZ LA FORME ACTIVE.
Pour faire l’économie de mots inutiles et donner plus de rythme à vos articles, employez la forme active.
Si, comme moi, vous rêvassiez durant les cours de français au collègue, voici un bref rappel :
- La voix active se compose d’un sujet actif, suivi d’un verbe et d’un complément d’objet direct.
Exemple : Un bon écrivain utilise la voix active.
- La voix passive possède un sujet passif, d’un verbe et d’un complément d’agent.
Exemple : La voix active est utilisée par un bon écrivain.
On peut aisément repérer une phrase à la voix passive. Le plus souvent, « par » précède le complément d’agent ; sinon « de » ou « d’ ».
5) L’ENVIRONNEMENT COMPTE…
Écrire demande de la concentration. Et la concentration ne peut être atteinte dans n’importe quel contexte.
Dans l’idéal, écrivez dans un endroit calme et relaxant, sans risque d’être perturbé.
Certaines personnes préfèrent être chez eux ; d’autres, dans un lieu public (cafés, parcs, etc.).
Pour ma part, j’aime mieux travailler chez moi, avec parfois un fond musical.
6) …LE MOMENT AUSSI !
Si l’environnement compte, le moment d’écrire aussi.
Nous avons tous un « temps fort. » Un instant dans la journée où notre concentration atteint son paroxysme.
Souvent, cela arrive tôt le matin ou tard dans la soirée.
Par exemple, j’ai plus de facilité à me plonger dans un état de concentration profond en matinée. En général, quand je commence ma session d’écriture entre 5 et 9 heures, je suis plus inspiré, ma mémoire fonctionne bien, je trouve mes mots, mes phrases, mes exemples et mes arguments plus facilement.
Je connais d’autres personnes qui, au contraire, doivent attendre le soir pour arriver à se concentrer facilement.
Ce qu’il faut retenir, c’est que votre niveau de concentration détermine la qualité de votre expression écrite et votre productivité.
7) ÉDITEZ !
L’édition est la partie la plus importante.
Beaucoup pensent que le processus d’écriture consiste uniquement à rédiger. En réalité, ce n’est que la moitié du travail.
Le procédé s’effectue en deux étapes distinctes :
- D’abord une phase de composition : où vous notez ce que vous savez, ce qui vous arrive à l’esprit, etc., dans un certain ordre.
Durant cette première étape, vous utilisez l’hémisphère droit de votre cerveau. Votre « partie créative. »
C’est le moment où vous laissez libre cours à votre imagination, aux pensées qui vous viennent en tête, et aux informations qui vous reviennent en mémoire.
Vous ne devez pas prêter trop attention à la forme. Laissez simplement votre inspiration vous guider, à partir de votre plan et des idées que vous avez esquissés au départ.
- Ensuite, une phase d’édition : où vous relisez votre ébauche, analysez et modifiez ce que vous avez écrit.
Cette phase, contrairement à la première, fait appel à votre hémisphère gauche. Autrement dit, à votre « partie logique. »
C’est dans cette étape que :
- Vous remaniez vos phrases, les mettez à la forme active, et les rendez limpides.
- Vous retirez le superflu.
- Vous complétez votre première mouture de nouvelles idées, ou compléments d’information.
Dans l’idéal, l’édition consiste à réécrire son travail jusqu’à en être suffisamment satisfait. Cela implique parfois de se relire à plus de 6 ou 7 reprises.
8) Mais N’ÉDITEZ QU’APRÈS.
Éditer est important. Cela dit, vous devez bien respecter l’ordre de ces deux phases.
Si vous débutez, vous pouvez être tenté de revenir sur chaque phrase que vous venez d’écrire pour la modifier.
Surtout, ne le faites pas !
Écrire fait appel à son esprit créatif ; et éditer, à son esprit logique.
Le problème, lorsqu’on mélange ces deux étapes, c’est qu’on peut difficilement laisser libre cours à sa créativité en se servant en même temps de sa logique.
L’écriture demande un temps pour la créativité, et un autre pour la logique. C’est pourquoi vous devez écrire sans trop réfléchir aux détails d’abord – oubliez le style, l’orthographe, etc. Puis, relire pour s’assurer que les mots employés, les tournures de phrases, et l’ordre des idées, soient les meilleurs possible. Et modifier ce qui doit l’être.
Figurez-vous la créativité et la logique comme deux ouvriers qui travaillent à la chaîne : l’un se charge de la création et envoie son travail à l’autre pour qu’il y ajoute les finitions.
Si vous respectez cet ordre – Travail créatif → Travail logique – vous ne pourrez que mieux écrire.
9) LIRE BEAUCOUP.
Il faut lire beaucoup pour mieux écrire. C’est l’une des nombreuses leçons que j’ai apprises dans la biographie de Stephen King, un des auteurs les plus prolifiques de sa génération.
La qualité de votre écriture est influencée par ce que vous lisez.
Comme pour un musicien qui, à force d’écouter de la musique, développe une intelligence musicale, vous pouvez acquérir une meilleure intelligence littéraire en lisant.
On a tendance à reprendre (souvent inconsciemment) un style d’écriture semblable aux auteurs qu’on aime lire. À s’en inspirer. En outre, cela vous permet d’enrichir votre vocabulaire et d’accroître vos connaissances.
- Plus votre vocabulaire est étendu, plus il devient facile de retranscrire vos pensées par des mots ;
- Mieux vous connaissez le domaine ou le sujet que vous traitez, meilleure sera la qualité de vos articles.
C’est pourquoi lire est tout aussi important qu’écrire.
10) AVOIR UNE BONNE HYGIÈNE DE VIE !
Écrire est un boulot pénible par moment. Rester bloqué devant une page blanche ou avoir l’impression de dire n’importe quoi peut être très frustrant. C’est pourquoi beaucoup d’écrivains font des excès.
Ernest Hemingway consommait beaucoup d’alcool quand il travaillait. D’où son célèbre conseil : « Write drunk, edit sober » (écrivez bourrés, éditez sobre.)
Balzac, quant à lui, carburait au café. Il buvait une cinquantaine de tasses par jour, paraît-il.
Il n’est pas rare qu’un écrivain se drogue pour se sentir mieux – énergique, déterminé, relâché, concentré.
Bien sûr, inutile d’en arriver jusque-là. Cependant, une chose est sure : l’état interne est important.
Vous DEVEZ être dans un état interne positif quand vous écrivez. C’est la source de votre créativité, et il se ressent dans la qualité.
La bonne nouvelle, c’est qu’en adoptant une hygiène de vie irréprochable on peut tout à fait cultiver un bon état interne au quotidien, sans passer par aucun stimulant.
Avec une alimentation saine, le respect de son cycle de sommeil, assez de repos, et de l’exercice physique (régulier), on entretient ses pleines capacités à penser, à être créatif, et se concentrer.
Cela permet de rester au summum de son efficacité.
Drogue ou hygiène de vie pour mieux écrire : c’est à vous de choisir !
S’il y a des questions auxquels vous aimeriez que je traite dans un prochain article, vous pouvez me contacter en cliquant sur ce lien. Si vous avez apprécié cet article, je vous encourage à le partager avec vos amis, ou toute personne susceptible de l’apprécier aussi. Je vous en serai reconnaissant.
-Chris Berman
Pingback: Un petit changement peut (aussi) faire une grande différence ! – Chris Berman
Pingback: Comment enrichir son vocabulaire ? – Chris Berman
Intéressant tes conseils ! C’est vrai qu’écrire demande de la concentration et fait appel à notre imagination et notre créativité. Lorsqu’on attend un niveau de flow oú l’on écrit vite sans trop réfléchir, c’est qu’on est dans le bon état interne ! Ecrire un peu chaque jour pour garder l’habitude ancrée en nous est une bonne idée ! 😉
Merci Taha.
Yes : la concentration et l’habitude sont la clé ! (j’aime les aphorismes :-D)
Pingback: 5 qualités que l’on développe en écrivant - Chris Berman