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Recommandé : « Ecriture : Mémoire d’un Métier » de Stephen King

Décembre 2010, je me rappelle, l’hiver était âpre cette année-là. Caustique même. A chaque fois qu’on mettait un pied dehors, on sentait le froid brûler la moindre parcelle de peau laissée à l’air libre. Par la fenêtre, on pouvait voir les ramures dénudées des arbres être malmenées par le vent. Les rues étaient désertes, ou presque. Ceux qui s’aventuraient dehors, quelle que soit leur raison, semblaient rentrer chez eux à bride abattue. Moi, je démarrai mon premier blog avec mon voisin.

Nous avions convenu, d’un accord tacite, que ce serait moi qui rédigerais le contenu. Seul bémol, je ne me sentais pas, vraiment pas, à l’aise à l’écrit. De ma vie, j’avais dû gribouiller quelques dissertations et fiches de lecture çà et là à l’école, pas grand-chose. Écrire ne faisait pas partie de mes passe-temps ; comme le temps passe…

En outre, j’étais une vraie catastrophe orthographique. Il eut fallu plus qu’une réforme de l’orthographe, à cette époque, pour que je n’eus pas zéro en dictée !

Mon voisin, lui, croyait en moi. Il proposa de me corriger, il fit l’aller-retour de mon appart au sien pour rapporter un livre.

Ce livre, c’était Ecriture : Mémoires d’un métier, de Stephen King. Un petit bijou, pour qui veut se lancer dans l’écriture !

Après son départ, j’attaquai les premières pages. Le lendemain, j’avais terminé. Ainsi naquit l’impulsion qui m’a fait démarrer.

Trois années plus tard, j’en commandai un exemplaire neuf. Pour le relire. Mais, cette fois, il resta végéter dans ma bibliothèque… Jusqu’à la semaine dernière.

Parce que le hasard fait bien les choses

Ces 6 dernières années, j’ai eu peu d’occasions de parler de ce livre avec autres personnes, bien qu’il ait été un marqueur pour moi. Peut-être avec deux ou trois blogueurs dans une discussion à bâton rompue lors d’un dîner, et avec un romancier rencontré une fois. C’est tout.

Mais récemment, d’un coup d’un seul, tantôt parce que l’auteur a été évoqué dans un discussion, tantôt parce qu’on m’a demandé des conseils de lecture, j’en suis venu à parler du bouquin et à le recommander plusieurs fois. Etait-ce un signe ? Difficile à dire. Toujours est-il que j’en conclus que le moment de le relire(enfin) été arrivé.

Conseils d’un écrivain renommé

Ecriture : mémoire d'un métier de Stephen King

Stephen King, c’est Carrie, Dead Zone, Différentes Saisons, Le Fléau, La Ligne Verte, Misery, Shining, et j’en passe. 78 romans au total. Beaucoup adaptés au cinéma. Le type sait de quoi il parle, et c’est un régal de le lire s’exprimer sur le sujet.

La première fois, Ecriture m’a permis de démarrer avec une base ; un ensemble de principes pour écrire correctement.

  • L’adverbe n’est pas un ami.
  • La seconde monture = La première – 10 %
  • Ne pas en faire trop ; laisser le lecteur se figurer lui-même.
  • Etc.

Il m’a aussi motivé à écrire régulièrement.

Si vous aimeriez écrire, mais ne savez pas par où commencer, commencez par ce livre.

Chose assez rare pour être soulignée, ma relecture m’en a autant appris. C’est surprenant à quel point, quand on change, ce que l’on retient d’un livre change aussi. Rouvrez un livre que vous n’avez pas lu depuis des années, vous verrez ! C’est comme si le contenu était différent. On ne prête pas attention aux mêmes détails, on ne retient pas les mêmes enseignements.

C’est peut-être ça, la marque d’un bon bouquin : retenir des choses différentes à chaque fois qu’on le relit.

Stephen King : son histoire, ses conseils

ecriture : mémoire d'un métier de Stephen King

Non sans retenir quelques leçons intéressantes – notamment sur la manière d’inventer son histoire, écrire des descriptions et des dialogues – je l’ai lu davantage comme un mémoire cette fois-ci. Parce qu’en plus d’être un essai sur l’écriture, c’est une histoire, celle Stephen King, de son enfant, de son parcours.

Le livre a deux visages. Un autobiographique, et un autre où l’auteur donne ses avis et ses conseils.

La première partie, « CV », est plaisante à lire, quoi qu’assez peu instructive si l’objectif est de tirer des conseils concrets. Disons que c’est l’amuse-bouche avant le plat de résistance. On y découvre comment le petit Stephen s’est passionné pour la science-fiction, et s’est mis à écrire. Avec, au passage, quelques petites anecdotes loufoques sur sa jeunesse.

Ensuite, on entre dans le vif du sujet : Qu’est-ce qu’écrire ? ; La boîte à outils de l’écrivain ; Comment mieux écrire ? La partie la plus informative.

Puis l’on replonge enfin dans l’autobiographie – l’accident qu’il a subi pendant l’écriture du livre – en guise de dessert.

En somme : ça donne un bouquin agréable et divertissant, contrasté d’excellents conseils. Une alchimie de deux éléments difficiles à associer que Stephen King réussit avec brio.

Recommandé !

6 conseils d’écriture GÉNIAUX – que j’aurais aimé connaître plus tôt !

1. Lire est plus important qu’écrire

Nombre d’écrivains en herbe pensent que l’écriture n’est qu’une question de pratique. Que c’est en grattant des pages et des pages, tous les jours, qu’on devient bon.

Que nenni ! Il faut lire aussi. Surtout lire !

J’ai beaucoup écrit les premières années. Ça m’a fait progresser, c’est certain. Mais c’est seulement quand j’ai commencé à lire beaucoup (entre une et trois heures par jour) que je me suis vraiment amélioré.

J’étais bien plus limité, avant. Je m’en rendais compte, mais je n’identifiais pas les raisons exactes.

  • Il me manquait un sens du « rythme » (la vitesse à laquelle défile sa narration), qui s’apprend par la lecture ;
  • J’ignorais les nombreuses possibilités qu’offraient la ponctuation, et toutes ces petites fantaisies qu’on peut se permettre – le figuratif, les  interjections, les phrases incorrectes grammaticalement (sans verbe) ;
  • J’avais un vocabulaire restreint ; trop pour bien exprimer certaines idées.

En lisant – les bonnes personnes, cela va de soi – j’ai compris que je devais sortir de la prose prout-proute et verbeux des manuels universitaires. J’ai appris à passer d’un style impersonnel et placide, à un style plus chaleureux, simple, fluide, qui reflète les traits de ma personnalité.

Lire m’a permis, et me permet encore, d’écrire dans un style plus libéré, et d’y prendre davantage de plaisir.

En bref : on tire bien souvent les meilleures leçons sur l’écriture, sur ce que l’on doit faire ou ne pas faire (telle est la question !), dans ses lectures.

2. Mieux vaut court que long !

Mieux vaut des mots courts, que des mots longs.

Mieux vaut des phrases courtes, que des phrases longues.

Si vous pouvez exprimer une idée par des monosyllabes et dissyllabes, faites-le.

Si vous pouvez réduire la plupart des phrases à quelques mots, sans nuire à leur clarté, faites-le. Supprimez les adverbes et adjectifs inutiles, et les descriptions superflues.

Mieux vaut court que long !, parce que mieux vaut simple à lire et facile à comprendre.

3. Organisez vos sessions d’écriture

Qu’est-ce qu’on écrit mieux, et plus vite, quand on prépare ses sessions d’écriture à l’avance !

Juste avant de commencer : nettoyez votre bureau ; coupez la sonnerie du téléphone ; servez-vous une bonne tasse de café ; prévenez ceux qui vivent avec vous de ne pas vous déranger ; allez pisser ; faites toutes les choses urgentes ou préoccupantes avant. Prenez les précautions nécessaires pour ne pas avoir à vous interrompre, ou ne pas être interrompu, en cours de session.

La créativité est inhérente à la concentration, cette petite garce qui met du temps à venir, mais très peu à partir. Si vous êtes distrait toutes les 5 minutes – par les vibrations du téléphone, la pensée qu’il faut étreindre le gaz, l’envie pressante d’aller aux chiottes, ou peu importe, – vous ne pouvez pas bien vous concentrer, donc à être créatif !

Annihilez toute source de distraction éventuelle ! Vous devez plonger dans l’abysse de vos pensées, nager dans les méandres de votre imagination. Ça demande une bonne inspiration, et une grande concentration.

Arnold Schwarzenegger a écrit : « Le meilleur moyen de devenir un bodybuilder, c’est s’entrainer comme un bodybuilder» (Encyclopedia of Bodybuiling).  C’est idem pour devenir un écrivain pro, et ça commence par organisez ses sessions, sérieusement, comme vrai pro !

4. Passez 20% du temps à écrire, 80% à réécrire !

Je sors ses chiffres de mon chapeau magique, j’avoue. J’ignore comment je répartis mon temps entre le premier et le second jet. Cela dit, je suis sûr d’une chose : il faut passer BEAUCOUP plus de temps à réécrire la version définitive de son texte.

La première mouture n’est ni plus ni moins qu’un brouillon. L’édition (la relecture si vous préférez) en revanche, c’est la phase où l’on transforme son fatras bourré de fautes d’orthographe, phrases bancales et détails superflus,  en une composition – au moins – satisfaisant.

Vous devez relever et corriger les fautes et les incohérences, rectifier les phrases trop longues et mal écrites, supprimer des pans de paragraphe inutiles, ajouter du contenu nouveau auquel vous n’aviez pas pensé, et travailler le rythme et le style pour le rendre plus agréable à lire. Il va sans dire que c’est un travail bien plus complexe et long.

La règle est la suivante : écrivez vite, éditez lentement ; passez (environ) 20% du temps écrire, 80% à réécrire.

5. Sachez pour QUI vous écrivez (quelle audience)

Les gens vous lisent pour plusieurs raisons. Parce qu’ils veulent que vous les aidiez, que vous les divertissiez, que vos articles (ou essais, ou nouvelles, ou romans) résonnent en eux. Ils veulent tout ça à la fois !

La résonnance est un concept très, très important. C’est quand les messages que vous faites passer à travers vos articles/livres font écho dans l’esprit – ou le cœur – de ceux qui les lisent ; qu’ils influencent leurs attitudes et leur état d’esprit, si possible longtemps – pourquoi pas leur vie entière !

Vos voulez que vos messages résonnent chez vos lecteurs, n’est pas ? Alors vous devez savoir à qui vous vous adressez. C’est le moment d’allumer sa sympathie.

Qu’est-ce qu’ils veulent ? Qu’est-ce qu’ils aiment ? Quelles sont leurs difficultés ? Leurs blocages ? Leurs croyances (sur eux-mêmes et le monde qui les entoure) ?Qu’est-ce qui peut les aider ?

Plus vous saurez, plus vous parviendrez à écrire des choses qui résonnent dans leur esprit.

6. Laissez reposer

Vous pourriez être tenté d’éditer juste après avoir terminé d’écrire, histoire d’en finir au plus vite. C’est une (très) mauvaise idée, pour plusieurs raisons.

La première, c’est qu’en laissant reposer son article il arrive souvent que de nouvelles idées surgissent. Le genre d’idées qui peuvent compléter votre article, ou étayer vos arguments par exemple.

La seconde, c’est qu’en prenant du recul sur votre travail, vous êtes plus efficace pour l’éditer ensuite. Parfois des idées ou des tournures de phrase paraissent excellentes sur l’instant… puis moins bonne plus tard. Je dirais même plus : vraiment pas bonne du tout !

Prendre de la distance, c’est comme attendre de dessoûler avant de commencer une partie de fléchette, ça permet d’y voir plus clair, et c’est plus sûr ! Mieux vaut mettre son brouillon au marbre plusieurs jours, voire semaines, et passer à autre chose en attendant. L’idéal étant, comme le recommande Stephen King, d’attendre jusqu’à ce qu’on ait l’impression que le texte a été écrit par quelqu’un d’autre.

10 conseils pour mieux écrire

Écrire est difficile. Heureusement, il existe un tas de conseils qui peuvent simplifier le processus.

Mes modestes parcours de blogueur et d’écrivain freelance m’ont permis d’en apprendre un bon nombre. Certains m’ont aidé à améliorer mon expression écrite, ma productivité, et même de prendre plaisir à écrire.

Alors,

  • si vous êtes blogueur ou aspirant écrivain,
  • si vous souhaitez accrocher facilement votre audience,
  • si vous voulez mieux écrire, et plus vite !

… Voici le « top 10 » de mes conseils d’écriture.

C’est parti !

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Mieux écrire : 10 conseils

1) OUBLIEZ VOTRE EGO ! ÉCRIRE c’est PARTAGER, PAS SE mettre en Valeur !

Vous devez réaliser que votre objectif est d’offrir à vos lecteurs ce qu’ils recherchent.

Ils se moquent que vous ayez un excellent style, une bonne culture générale, ou un vocabulaire riche. Ils ne vous lisent pas pour cela.

Ils vous lisent parce qu’ils espèrent que vous leur donniez des réponses, et que vous les aidiez à atteindre leurs objectifs. C’est tout !

Ne cherchez pas à impressionner. Quand vous écrivez dans cette perspective, vous êtes tenté d’en faire trop. Vous manquez de simplicité, de brièveté, d’authenticité.

Oubliez votre ego. Concentrez-vous sur la raison qui pousse les autres à vous consulter.

  • Que veulent-ils ?
  • Quel est leur objectif ?
  • Quels conseils ou informations peuvent les aider ?

Finalement, les lecteurs évaluent la qualité de vos articles surtout à l’utilité qu’ils en retirent.

Si vous écrivez pour satisfaire votre ego, votre état d’esprit vous incitera à vous appliquer sur la forme plutôt que sur le fond. Vous emploierez des mots compliqués (et quelques fois inadaptées), des tournures de phrases pompeuses, au lieu de rendre l’information concise et digeste.

Votre but est d’aider votre audience. Et, quand vous poursuivrez parfaitement ce but, vous adopterez naturellement un style bref, clair et décontracté. On appréciera d’autant plus vos articles pour cela.

L’intérêt du lecteur est d’atteindre un objectif ou résoudre un problème. Il veut être guidé, éclairé, inspiré, motivé. Gardez cela en tête !

En plus, écrire avec l’intention d’apporter un maximum est la meilleure manière d’être appréciée en retour. Les gens jugent mieux votre style lorsqu’ils sont reconnaissants de ce que vous leur offrez.

2) SOYEZ BREF, CLAIR, SIMPLE.

Quand il s’agit de bien écrire, le plus simple est le mieux.

Bien écrire, c’est faire comprendre un maximum d’informations en un minimum de mots. C’est aussi savoir mettre du rythme, garder son lecteur accroché, lui donner la sensation qu’il progresse vite.

Tout cela implique d’employer un vocabulaire simple et des phrases courtes. C’est d’autant plus vrai si vous écrivez sur internet, car l’attention d’un internaute se dissipe très, très rapidement.

En bref : faites simple !

  • Ne décrivez pas une idée en 10 mots si 5 suffisent.
  • N’utilisez pas un mot en 4 syllabes si vous pouvez trouver un synonyme qui n’en a que 2.

Sinon vous risqueriez de mal faire passer votre message, voire de paraître arrogant.

Simplifiez-vous la vie et celle votre audience : adoptez un style direct, bref, clair. Écrivez comme si les gens n’avaient que quelques minutes pour vous lire (c’est souvent le cas, d’ailleurs.)

3) PRATIQUEZ ! BEAUCOUP, ET Souvent.

Il n’y a aucun secret. Pour mieux écrire, vous devez pratiquer sans arrêt.

Tout est difficile avant de devenir facile.

Écrire, comme chanter, dessiner, jouer d’un instrument ; toute compétence demande beaucoup d’exercice.

Peut-être que certains sont plus doués que d’autres. Mais rien n’est jamais tout à fait inné. Écrire ne déroge pas à la règle.

Pour vous améliorer, vous devez écrire, encore et encore, jusqu’à ce que cela devienne facile.

Quand j’ai commencé, j’étais TRÈS mauvais. Je faisais un tas de fautes d’orthographe, d’erreurs de grammaire, et de phrases incompréhensibles – y compris pour moi-même.

Puis, au fil du temps et avec de l’entraînement, j’ai fait des progrès. Aujourd’hui, écrire est devenu une compétence qui me rapporte de l’argent, et j’aide et inspire des centaines de personnes sur la toile.

Si, vous souhaitez vous améliorer, je ne pourrais mieux vous conseiller que d’écrire beaucoup, et souvent.

Pour pratiquer, vous pouvez créer votre propre blog, avoir un journal, ou proposer vos services sur des sites comme Textbroker ou Fiverr. Tous les moyens sont bons pour progresser.

4) UTILISEZ LA FORME ACTIVE.

Pour faire l’économie de mots inutiles et donner plus de rythme à vos articles, employez la forme active.

Si, comme moi, vous rêvassiez durant les cours de français au collègue, voici un bref rappel :

  • La voix active se compose d’un sujet actif, suivi d’un verbe et d’un complément d’objet direct.

Exemple : Un bon écrivain utilise la voix active.

  • La voix passive possède un sujet passif, d’un verbe et d’un complément d’agent.

Exemple : La voix active est utilisée par un bon écrivain.

On peut aisément repérer une phrase à la voix passive. Le plus souvent, « par » précède le complément d’agent ; sinon « de » ou « d’ ».

Astuce : après avoir écrit la première ébauche d’un texte, faites Ctrl + F sur votre clavier pour rechercher les phrases avec « par », « de » ou « d’ ». Ensuite, identifiez celles à la voix passive et – si c’est approprié – remplacez-les par la voix active.

5) L’ENVIRONNEMENT COMPTE…  

Écrire demande de la concentration. Et la concentration ne peut être atteinte dans n’importe quel contexte.

Dans l’idéal, écrivez dans un endroit calme et relaxant, sans risque d’être perturbé.

Certaines personnes préfèrent être chez eux ; d’autres, dans un lieu public (cafés, parcs, etc.).

Pour ma part, j’aime mieux travailler chez moi, avec parfois un fond musical.

6) …LE MOMENT AUSSI !

Si l’environnement compte, le moment d’écrire aussi.

Nous avons tous un « temps fort. » Un instant dans la journée où notre concentration atteint son paroxysme.

 Souvent, cela arrive tôt le matin ou tard dans la soirée.

Par exemple, j’ai plus de facilité à me plonger dans un état de concentration profond en matinée. En général, quand je commence ma session d’écriture entre 5 et 9 heures, je suis plus inspiré, ma mémoire fonctionne bien, je trouve mes mots, mes phrases, mes exemples et mes arguments plus facilement.

Je connais d’autres personnes qui, au contraire, doivent attendre le soir pour arriver à se concentrer facilement.

Ce qu’il faut retenir, c’est que votre niveau de concentration détermine la qualité de votre expression écrite et votre productivité.

Conseil : Identifiez (1) votre environnement optimum et (2) votre temps fort. Puis, organisez vos sessions d’écriture en fonction de ces deux éléments.

7) ÉDITEZ !

L’édition est la partie la plus importante.

Beaucoup pensent que le processus d’écriture consiste uniquement à rédiger. En réalité, ce n’est que la moitié du travail.

Le procédé s’effectue en deux étapes distinctes :

  • D’abord une phase de composition : où vous notez ce que vous savez, ce qui vous arrive à l’esprit, etc., dans un certain ordre.

Durant cette première étape, vous utilisez l’hémisphère droit de votre cerveau. Votre « partie créative. »  

C’est le moment où vous laissez libre cours à votre imagination, aux pensées qui vous viennent en tête, et aux informations qui vous reviennent en mémoire.

Vous ne devez pas prêter trop attention à la forme. Laissez simplement votre inspiration vous guider, à partir de votre plan et des idées que vous avez esquissés au départ.

  • Ensuite, une phase d’édition : où vous relisez votre ébauche, analysez et modifiez ce que vous avez écrit.

Cette phase, contrairement à la première, fait appel à votre hémisphère gauche. Autrement dit, à votre « partie logique. »

C’est dans cette étape que :

  1. Vous remaniez vos phrases, les mettez à la forme active, et les rendez limpides.
  2. Vous retirez le superflu.
  3. Vous complétez votre première mouture de nouvelles idées, ou compléments d’information.

Dans l’idéal, l’édition consiste à réécrire son travail jusqu’à en être suffisamment satisfait. Cela implique parfois de se relire à plus de 6 ou 7 reprises.

8)  Mais N’ÉDITEZ QU’APRÈS.

Éditer est important. Cela dit, vous devez bien respecter l’ordre de ces deux phases.

Si vous débutez, vous pouvez être tenté de revenir sur chaque phrase que vous venez d’écrire pour la modifier.

Surtout, ne le faites pas !

Écrire fait appel à son esprit créatif ; et éditer, à son esprit logique.

Le problème, lorsqu’on mélange ces deux étapes, c’est qu’on peut difficilement laisser libre cours à sa créativité en se servant en même temps de sa logique.

L’écriture demande un temps pour la créativité, et un autre pour la logique. C’est pourquoi vous devez écrire sans trop réfléchir aux détails d’abord – oubliez le style, l’orthographe, etc. Puis, relire pour s’assurer que les mots employés, les tournures de phrases, et l’ordre des idées, soient les meilleurs possible. Et modifier ce qui doit l’être.

Figurez-vous la créativité et la logique comme deux ouvriers qui travaillent à la chaîne : l’un se charge de la création et envoie son travail à l’autre pour qu’il y ajoute les finitions.

Si vous respectez cet ordre – Travail créatif → Travail logique – vous ne pourrez que mieux écrire.

9) LIRE BEAUCOUP.

Il faut lire beaucoup pour mieux écrire. C’est l’une des nombreuses leçons que j’ai apprises dans la biographie de Stephen King, un des auteurs les plus prolifiques de sa génération.

La qualité de votre écriture est influencée par ce que vous lisez.

Comme pour un musicien qui, à force d’écouter de la musique, développe une intelligence musicale, vous pouvez acquérir une meilleure intelligence littéraire en lisant.

On a tendance à reprendre (souvent inconsciemment) un style d’écriture semblable aux auteurs qu’on aime lire. À s’en inspirer. En outre, cela vous permet d’enrichir votre vocabulaire et d’accroître vos connaissances.

  • Plus votre vocabulaire est étendu, plus il devient facile de retranscrire vos pensées par des mots ;
  • Mieux vous connaissez le domaine ou le sujet que vous traitez, meilleure sera la qualité de vos articles.

C’est pourquoi lire est tout aussi important qu’écrire.

10) AVOIR UNE BONNE HYGIÈNE DE VIE !

Écrire est un boulot pénible par moment. Rester bloqué devant une page blanche ou avoir l’impression de dire n’importe quoi peut être très frustrant. C’est pourquoi beaucoup d’écrivains font des excès.

Ernest Hemingway consommait beaucoup d’alcool quand il travaillait. D’où son célèbre conseil : « Write drunk, edit sober » (écrivez bourrés, éditez sobre.)

Balzac, quant à lui, carburait au café. Il buvait une cinquantaine de tasses par jour, paraît-il.

Et il y en a plein d’autres.

Il n’est pas rare qu’un écrivain se drogue pour se sentir mieux – énergique, déterminé, relâché, concentré.

Bien sûr, inutile d’en arriver jusque-là. Cependant, une chose est sure : l’état interne est important.

Vous DEVEZ être dans un état interne positif quand vous écrivez. C’est la source de votre créativité, et il se ressent dans la qualité.

La bonne nouvelle, c’est qu’en adoptant une hygiène de vie irréprochable on peut tout à fait cultiver un bon état interne au quotidien, sans passer par aucun stimulant.

Avec une alimentation saine, le respect de son cycle de sommeil, assez de repos, et de l’exercice physique (régulier), on entretient ses pleines capacités à penser, à être créatif, et se concentrer.

Cela permet de rester au summum de son efficacité.

Drogue ou hygiène de vie pour mieux écrire : c’est à vous de choisir !

S’il y a des questions auxquels vous aimeriez que je traite dans un prochain article, vous pouvez me contacter en cliquant sur ce lien. Si vous avez apprécié cet article, je vous encourage à le partager avec vos amis, ou toute personne susceptible de l’apprécier aussi. Je vous en serai reconnaissant.

-Chris Berman